Papeete: capitale de la Polynésie Française.
Signe distinctif: agglomération principale à 4.000 kilomètres à la ronde.
Paradoxe: ne compte pas plus de 180.000 habitants.
Que je suis sot (excellente expression) ! Et mal poli !
Depuis bientôt un mois (déjà !) vous me lisez en train d’écrire à propos de Papeete par-ci, Papeete par là.
Toutefois si vous êtes dans mon cas (avant mon départ), alors vous n’avez probablement pas la moindre idée de l’allure que peut avoir cette ville, éloignée de tout et à peine plus peuplée qu’une arrondissement parisien.
Aussi je vais vous décrire brièvement en quelques détails la physionomie et le quotidien de cette ville.
Papeete, je l’ai déjà précisé, est au centre d’une agglomération dont elle est le coeur économique et culturel (un peu comme Paris et l’île de France, en modèle réduit).
On compte quelques 5 communes qui constitue sa banlieue. Faa’a (à prononcer fahaha, l’indépendantiste) et Punaauia (pounaouvia, la bourgeoise) vers l’ouest, Pirae (pirré, la résidentielle), Arue (aroué, j’en sais rien) et Mahina (ma-hina (”h” aspiré), la provinciale) vers l’est.
Difficile de décrire par des mots ce à quoi ressemble la ville de Papeete.
Pour faire simple, je dirais que c’est à mi-chemin entre Nice (en plus humide et plus petit) et Miami (en moins clinquant et plus tropical), saupoudré d’un petit air d’Indonésie ou des Philippines.
La ville se love autour de sa baie, très protégée et au fond de laquelle se situe le port de croisière et de marchandises, le plus important de Polynésie Française.
Papeete n’est pas très grande, on en fait facilement le tour à pied et traverser le centre-ville demande approximativement 25 minutes de marche.
On y distingue trois quartiers principaux mais l’ensemble de la ville est très animée et fourmille de vie à toute heure du jour. La nuit, Papeete se vide et devient un peu moins fréquentable (rien de bien méchant toutefois). De même, du samedi midi au dimanche soir le centre-ville est un véritable désert, ferveur religieuse oblige. Le dimanche la ville est littéralement morte et les rues semblent avoir été abandonné suite à un cataclysme (pour un peu on entendrait le bruit du vente s’engouffrant entre les immeubles comme dans un vieux western américain).
Le quartier des administrations regroupe l’assemblée et la présidence de Polynésie ainsi que les divers ministères et autres bâtiments administratifs. Il se trouve au pied des premières montagnes de l’île. C’est un secteur qui vaut surtout pour l’architecture art-déco et parfois fantaisiste de ses bâtiments, dans un style tropical coloré.
Le marché de Papeete constitue le coeur de la ville. Toujours très passant, c’est une attraction très prisée des touristes en visite sur l’île. Il est ouvert dès 4h du matin, 3h le dimanche. Il faut savoir qu’en Polynésie les horaires du quotidiens sont très différent de ceux de la métropole. L’heure de pointe du matin tourne autour de 6h tandis que le soir les bureaux se vide à 16h, parfois 15h.
Tout autour du marché se trouvent de nombreuses boutiques. Beaucoup de marques internationales sont représentées à Papeete, du surfwear (Billabong, Quicksilver, Rip Curl etc.) aux grandes marques sportives comme Nike.
On y trouve aussi bien entendu de nombreuses enseignes locales, des marchands de perles de Tahiti aux magasins de vêtements tropicaux (paréos).
Enfin, le front de mer fait office de poumon pour la ville.
C’est la vitrine touristique de Papeete, avec notamment la vaste et superbe place Vaiate ou se réunissent chaque soir des dizaines de restaurants ambulants, les roulottes.
La place est joliment aménagé, bordée de cocotiers, donnant sur les eaux du Pacifique et faisant face au quai de débarquement réservés aux paquebots de croisières.
C’est aussi sur le front de mer que se trouvent la plupart des hôtels du centre-ville et on y trouve une grande animation commerciale avec notamment le principal centre-commercial de Polynésie Française, le centre Vaima (ou d’ailleurs je travail, le monde est tout petit... surtout Papeete en fait !).
Sans le front de mer qui lui donne tout son charme, Papeete aurait réellement du mal à retenir les voyageurs.
L’aspect général de la ville est un peu fait de bric et de broc. Des immeubles superbes et flambant neuf, entièrement vitrés, cohabitent avec des bâtiments un peu délabrés et rongés par l’humidité.
La vie à Papeete est baignée dans une ambiance moite et tropicale par excellence.
Il y a toujours beaucoup de monde dans les rues, qui d’ailleurs ne semble parfois pas faire grand chose de leur journée.
Personne n’est jamais pressé et le flot est nonchalant.
On y croise des hommes d’affaires en costumes (le costume de travail ici n’a rien à voir avec un smoking, c’est le plus souvent un jean et une chemise blanche ou à fleurs pour ceux qui osent), des jeunes planche de surf sous le bras, des touristes appareils photo à la main et les anciens qui dissertent sur le monde.
A l’extérieur de centre-ville se situe les quartiers résidentiels.
Certain se remarque à l'opulence de leur villas, d’autres se caractérisent plutôt par leur grande pauvreté apparente (chiens errants, maisons en tôle sans eaux courante ni électricité). Toutefois inutile de dramatiser, la très grande majorité de la population vit bien.
Je souhaiterai juste finir en parlant des chiens errants car j’en parle fréquemment mais sans expliquer la chose.
En Polynésie les animaux de compagnie sont adorés. Ainsi il est hors de question de les faire abattre. Parfois cela conduit donc à trouver des chiens sans maîtres et livré à eux-même.
Ces chiens errants sont fréquents à Tahiti (bon soyons clair on en croise pas non plus à chaque coin de rue mais disons que ce n’est pas rare).
Ils n'aboient jamais et sont souvent très doux mais il arrive que certain se regroupe en bande. On assiste donc à des phénomènes de bandes de chiens (!!) qui peuvent parfois vous détourner de votre chemin si vous êtes à pied. En effet on a beau savoir qu’ils sont dociles lorsque cinq gros chiens errants traînent au fond d’une ruelle on évite de s’y engager.
Je préciserai tout de même que les chiens errants ne se trouvent pas dans le centre-ville de Papeete ni sur les grands axes et qu’il est très rare de se trouver face à un groupe de chiens, mais ils sont une réalité tahitienne, loin des cartes postales.
Aller nana à tous.
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