mardi 2 octobre 2007

En coulisses

introduction:
Nous avons aujourd’hui réservé deux billets pour le ferry en direction de Moorea ou nous allons dimanche. La personne qui nous a servi résumait à elle seule l’exact opposé d’un bon travail. Accueil inexistant, qualité de service désastreuse et prétention absolue vis-à-vis des touristes.
Je vous donne sur ce blog nos impressions honnêtes sur Tahiti et la Polynésie, qui pour l’instant nous enchante (sur certain point du moins), mais je ne travail pas pour autant auprès du comité du tourisme tahitien et je vais vous déballer ce que je pense de l’envers du décor au paradis.

Il faudra en passer par là de temps en temps car Tahiti, nous le découvrons chaque jour un peu plus, est un paradis perdu.
La beauté du cadre naturelle dissimule parfois difficilement les maux de la société.

Comment ce joyaux émeraude posé sur des eaux de jade a-t-il rencontré sur sa route, pourtant si éloignée de tout, les problèmes de notre époque ?
Je n’ai pas la réponse à cette interrogation et à vrai dire je ne la cherche pas.

La pauvreté, les ravages de l’alcool, les trafics de drogues et la corruption, voilà qui devrait faire réfléchir les tahitiens sur leur prétendu éden.
Car selon moi, mais c’est un avis personnel, Tahiti et la Polynésie française marche aujourd’hui sur un fil, et le précipice de chaque côté est immense.
Je ne suis pas à Tahiti en tant que métropolitain mais en tant que français tout simplement, et si l’on veut en tant que citoyen du monde.
Je suis ouvert et particulièrement ravis que Tahiti soit une île française et je considère chaque polynésien comme un français à part entière, comme s’il venait de Lille ou de Toulouse.
Toutefois pour être clair, si Tahiti était une dépendance du Burkina Faso je m’en foutrait littéralement.
Qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement que pour moi seule la culture et la nature importe, le pays n’appartient pas à ses habitants. Je réfute toute idée de localisme (à ne pas confondre avec la fierté de la nationalité) et si un jour il me prend l’envie d’habiter à Acapulco comme une envie de pisser je tenterai l’expérience.
Le mélange est un fabuleux vecteur de développement et j’y crois dur comme fer, c’est à la rencontre des autres, aussi bien chez soi que chez eux, que nous évoluons.

Pour en revenir à Tahiti, les fait sont vite posés, un petit pays paradisiaque, largement aidé par un pays riche, disposant d’une autonomie tout de même importante et dont la culture et les traditions sont mise en valeur (même si c’est sommes toute assez récent il faut le reconnaître).
Ce que je veux dire: mince ! mais pourquoi la Polynésie veut-elle devenir indépendante ?

Cela reviendrai à se suicider et à couler prématurément dans l’océan Pacifique.
L’exemple des îles Vanuatu n’est il pas assez récent ? Cette poignée d’îles proches de la Nouvelle-Calédonie à pris son envol un beau jour en tant que pays indépendant. Le lendemain ou presque son niveau de vie à chuté comme un poids mort lancé du sommet de la Tour Eiffel. Aujourd’hui les Vanuatu se noie dans une misère noire. C’est sur que c’est un exemple à suivre ! Non ? ...

Soyons clair, les volontés indépendantiste sont toujours minoritaires sur le territoire de la Polynésie, mais bien que personne ne semble l’avoir voulu il se trouve qu’un observateur comme moi ne peut nier l’évidence: aujourd’hui le président de la Polynésie est un indépendantiste invétéré qui propose ouvertement de destituer le français comme langue officielle à l’assemblée (étonnant...).

Personnellement je ne fais qu’observer je le répète, je ne juge pas (trop).
Simplement si je réfléchis avec ma petite personne comme centre du monde et en imaginant que je sois tahitien, je ne vois pas pourquoi j’irai refuser de vivre une vie calme, paisible, relativement confortable, dans un cadre magnifique et avec des institutions de qualités simplement pour dire “cette terre est à moi”.

Ce qui est aberrant c’est que la contestation est à sens unique (un peu comme le cas de la Corse, et je sais de quoi je parle): si demain Tahiti devenait indépendante PPDA en ferait sûrement une petite chronique entre le résultat de PSG - Lens et l’invention par un fermier auvergnat d’un siège chauffant pour tracteurs.
Autrement dit, tout le monde s’en fout et c’est bien normal, c’est l’autre bout du monde faut-il le rappeler.
Avant de mettre un pied sur le fenua je n’avais pour ainsi dire jamais vu d’image de Tahiti dans les médias français et je n’étais absolument pas informé de l’actualité du territoire.
A vrai dire, en toute honnêteté, moi aussi je m’en moquait royalement et je n’envisageait même pas qu’il y ai autant d’habitants sur cette petite île loin de tout.
Cruel ? Non, réaliste... C’est l’anti discours des politiques, qu’ils soient polynésiens ou français.
Arrêtez l’hypocrisie vous aller nous faire un bien fou !
Faites nous une Polynésie heureuse plutôt qu’indépendante. Merci.

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