lundi 22 octobre 2007

Expatrié toi-même !

C’est fou.
Etre expatrié c’est même un peu dément quand on y pense.
Ils sont un genre d’élite finalement.
Leur entreprise leur à confié le soin et le pouvoir de développer son activité, souvent au soleil (désolé à tous les expatriés en Alaska), et bien entendu avec un “supplément” salarial non négligeable.
Imaginez en plus quand leur entreprise s’appelle “l’Etat Français”... wow, quel pied !
Gagner 4.000 euros net mensuel pour enseigner à des maternelles moyenne sections, je signe ! (Et c’est faux, j’adore les personnes qui ont moins de 20 ans, à condition que se soit mes petits frères bien entendu).

Soyons sérieux.
A Tahiti j’ai donc découvert le vrai phénomène de l’expatriation, qui n’est pas toujours facile à cerner lorsque l’on vit dans son pays de naissance (ou l’on est donc logiquement peu impliqué dans les milieux expatriés).

Le cliché de l’expatrié français à Tahiti est assez simple à dépeindre.
Pour commencer, je dois préciser pourquoi je parle d’expatriés en Polynésie-FRANÇAISE, alors que, comme son l’indique efficacement, il s’agit d’un territoire français.
C’est assez simple. Tahiti dispose d’une certaine autonomie mais une large part de la vie politique, sociale et économique reste sous tutelle française.
La distance aidant, on estime donc en métropole que les personnes qualifiés que l’on envoie à Tahiti pour travailler doivent bénéficier d’un régime particulier car elle quitte leur pays pour... leur pays. C’est toute l'ambiguïté des régions d’outre-mer.

Ainsi donc, le premier signe caractéristique de l’expatrié, et surement le plus décisif au départ, reste son salaire mirobolant.
On ne vous a pas mentis, si un jour votre entreprise vous envoie en mission pendant 4 ans en Papouasie Nouvelle-Guinée (comment ça j’utilise toujours ce pays comme exemple pourri ? j’ai le droit !), réfléchissez-y à deux fois car vous risquez fort d’y devenir riche.
A Tahiti, c’est pareil, le salaire des expatriés est indexé, sur on ne sait quoi. De ce fait, pour parler chiffres, les revenus des expatriés sont généralement de trois à cinq fois supérieur à ce qu’ils sont en métropole. Pas mal ?

Nous retrouvons donc notre expatrié de Tahiti le plus souvent dans la banlieue chic de Papeete, à Punaauia (je vous ai déjà dit qu’on prononçais “pou-na-ou-via”, vous aussi vous trouvez ça louche cette lettre ‘v’).
Il dispose bien souvent d’un jolie villa sur les hauteurs des premières montagnes de Tahiti, ce qui lui garanti une certaine fraîcheur le soir sur sa terrasse.
Bien entendu il dispose d’une piscine et d’une décoration intérieur digne de figurer dans “Maison du Fenua” (notre Maisons & Travaux local).
Il possède un 4x4 BMW flambant neuf et une berline pour aller travailler.
De la baie vitrée de son salon il domine Papeete et peut admirer à loisir les couchers et levers de soleil sur l’île de Moorea.
Il peut inviter ses amis, expatriés eux-aussi, à partager de bons repas (avec tout un tas de produits importés sur la table) arrosés de bons vins (qui rappelons le sont un véritable luxe en Polynésie).
Pour ses loisirs il pratique le golf, qui finalement est un sport beaucoup plus marrant qu’il n’y parait il suffisait d’être riche.
Régulièrement il s’offre un petit tour dans les îles de la Polynésie mais il les a déjà toutes visités alors désormais il passe ses vacances à Los Angeles ou à Sydney.

Bon. Je crois que tout est dit.
Vraiment ce ne sont que des profiteurs ces expatriés !
Ouh ! C’est mal !

Ps: Y a t-il un chef d’entreprise parmi vous qui chercherai éventuellement un contact sur place en Polynésie-Française ?
Non... ? N’hésitez pas !

Nana :)

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