lundi 22 octobre 2007

La suite ! La suite !

Oui ! Je sais...
Ecrire un blog + écrire un livre + écrire encore un autre projet conséquent + travailler de temps en temps + aller à la plage souvent, voilà un planning bien remplis qui n’admet pas beaucoup d’autre activités.
C’est pourquoi depuis quelques jours l’activité du blog est moins importante que du temps ou mon unique activité en dehors de dormir et manger était d’écrire des articles pour TahitiPF.
Pas d’inquiétude, tout vient à point à qui sait attendre, comme on dit.
J’ai de nombreux articles dans ma hôte, mais là encore un problème s’oppose à nous: internet.
Ne pas avoir internet chez soi c’est un peu comme avoir les toilettes au fond de son jardin dans une cabane en bois... concrètement: parfois on a la flemme d’y aller si l’envie n’est pas pressante.
Et pour continuer dans la métaphore toute mignonne imaginez quand vos toilettes n’ont pas le tout à l’égout... oui, la je sens que vous imaginez bien !
Notre internet à Papeete, c’est comme des toilettes au fond d’un jardin et sans le tout à l’égout. En clair, c’est loin (tout est relatif), c’est peu pratique, c’est lent et en plus dans notre cas, c’est payant.
Nous y allons donc fréquemment mais sans en abuser et parfois la connexion étant mauvaise on ne peut faire tout ce que l’on veux, y compris poster sur le blog...
Maintenant vous savez tout !

Toutefois j’essaye toujours de poster au minimum une fois par semaine et plus fréquemment deux fois hebdomadaires. N’hésitez donc pas à venir voir si une nouveauté pointe le bout de son nez de temps à autres.

Sinon, quelques nouvelles rapides qui ne vont pas intéresser grand monde:
soleil et chaleur au rendez-vous en ce moment, comme d’habitude, plage magnifiques et désertes, nature somptueuse, ville sympathique mais sans plus, Ju qui commence son stage ce lundi, moi qui travail toujours tranquillou dans ma petite boutique et puis la vie à Tahiti: relax, take it easy.

Ia Ora !

Expatrié toi-même !

C’est fou.
Etre expatrié c’est même un peu dément quand on y pense.
Ils sont un genre d’élite finalement.
Leur entreprise leur à confié le soin et le pouvoir de développer son activité, souvent au soleil (désolé à tous les expatriés en Alaska), et bien entendu avec un “supplément” salarial non négligeable.
Imaginez en plus quand leur entreprise s’appelle “l’Etat Français”... wow, quel pied !
Gagner 4.000 euros net mensuel pour enseigner à des maternelles moyenne sections, je signe ! (Et c’est faux, j’adore les personnes qui ont moins de 20 ans, à condition que se soit mes petits frères bien entendu).

Soyons sérieux.
A Tahiti j’ai donc découvert le vrai phénomène de l’expatriation, qui n’est pas toujours facile à cerner lorsque l’on vit dans son pays de naissance (ou l’on est donc logiquement peu impliqué dans les milieux expatriés).

Le cliché de l’expatrié français à Tahiti est assez simple à dépeindre.
Pour commencer, je dois préciser pourquoi je parle d’expatriés en Polynésie-FRANÇAISE, alors que, comme son l’indique efficacement, il s’agit d’un territoire français.
C’est assez simple. Tahiti dispose d’une certaine autonomie mais une large part de la vie politique, sociale et économique reste sous tutelle française.
La distance aidant, on estime donc en métropole que les personnes qualifiés que l’on envoie à Tahiti pour travailler doivent bénéficier d’un régime particulier car elle quitte leur pays pour... leur pays. C’est toute l'ambiguïté des régions d’outre-mer.

Ainsi donc, le premier signe caractéristique de l’expatrié, et surement le plus décisif au départ, reste son salaire mirobolant.
On ne vous a pas mentis, si un jour votre entreprise vous envoie en mission pendant 4 ans en Papouasie Nouvelle-Guinée (comment ça j’utilise toujours ce pays comme exemple pourri ? j’ai le droit !), réfléchissez-y à deux fois car vous risquez fort d’y devenir riche.
A Tahiti, c’est pareil, le salaire des expatriés est indexé, sur on ne sait quoi. De ce fait, pour parler chiffres, les revenus des expatriés sont généralement de trois à cinq fois supérieur à ce qu’ils sont en métropole. Pas mal ?

Nous retrouvons donc notre expatrié de Tahiti le plus souvent dans la banlieue chic de Papeete, à Punaauia (je vous ai déjà dit qu’on prononçais “pou-na-ou-via”, vous aussi vous trouvez ça louche cette lettre ‘v’).
Il dispose bien souvent d’un jolie villa sur les hauteurs des premières montagnes de Tahiti, ce qui lui garanti une certaine fraîcheur le soir sur sa terrasse.
Bien entendu il dispose d’une piscine et d’une décoration intérieur digne de figurer dans “Maison du Fenua” (notre Maisons & Travaux local).
Il possède un 4x4 BMW flambant neuf et une berline pour aller travailler.
De la baie vitrée de son salon il domine Papeete et peut admirer à loisir les couchers et levers de soleil sur l’île de Moorea.
Il peut inviter ses amis, expatriés eux-aussi, à partager de bons repas (avec tout un tas de produits importés sur la table) arrosés de bons vins (qui rappelons le sont un véritable luxe en Polynésie).
Pour ses loisirs il pratique le golf, qui finalement est un sport beaucoup plus marrant qu’il n’y parait il suffisait d’être riche.
Régulièrement il s’offre un petit tour dans les îles de la Polynésie mais il les a déjà toutes visités alors désormais il passe ses vacances à Los Angeles ou à Sydney.

Bon. Je crois que tout est dit.
Vraiment ce ne sont que des profiteurs ces expatriés !
Ouh ! C’est mal !

Ps: Y a t-il un chef d’entreprise parmi vous qui chercherai éventuellement un contact sur place en Polynésie-Française ?
Non... ? N’hésitez pas !

Nana :)

Histoire de business

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de tout ce qui fait le charme de la culture polynésienne et surtout de la longue Histoire de Tahiti et ses îles.

... Naaaaan ! Je plaisante, restez !
Non en réalité je vais clarifier un point qui doit vraiment hanter vos nuits...
Peut-on devenir riche à Tahiti ?

En tant que matérialiste fier de l’être, je caresse l’espoir fou de devenir un véritable pionnier de Tahiti et découvrir de l’or (c’est une image on est bien d’accord hein ?).
Seulement voila on ne m’avait absolument pas dit qu’à Tahiti ils avaient déjà les dernières basket à la mode et des Ipods à profusion.
Vraiment, je n’écouterai plus jamais Patrick Poivre-d’Arvor, je crois que ce type nous cache des choses ! Je vais me fier à David Pujadas maintenant. (Et, oui, j’arrête ici ma blague sur les présentateurs du 20h).
Que voulez vous, on nous parle tellement peu de Tahiti qu’on à du mal à imaginer comment est la vie sur l’île.
Imaginez ma déception en empruntant pour la première fois “l’autoroute” entre l’aéroport et Papeete, moment ou j’ai su que je ne pourrai pas me faire passer pour l’inventeur de l’automobile en Polynésie-Française.

Donc, pour l’instant, je suis pionnier dans l’art de survivre dans un pays ou le paquet d’un kilo de pâtes coûte environs un tiers du smic. On y arrive pas trop mal !

En survivant quelques temps j’ai donc pu découvrir toutes les facettes de la Polynésie et ainsi revoir mes ambitions à la baisse.
Avis à tous les investisseurs et entrepreneurs, il reste des terrains à explorer à Tahiti.
Beaucoup de marques ne sont pas représentées sur l’île.
Tenez, figurez vous qu’il n’y a pas un seul Pizza Hut à Papeete ! Pas plus qu’un véritable centre-commercial ou encore un multiplex cinéma...

Alors oui, je crois que l’on peut devenir riche à Tahiti, mais ce n’est pas gagné.
Il est inutile de venir en Polynésie en pensant faire fortune en quelques mois avant de repartir, c’est beaucoup plus complexe que cela.
Par ailleurs à tous ceux qui rêvent de Tahiti comme d’un eldorado je leur conseillerai de venir passer un peu de temps sur le fenua avant de faire le grand saut. Non pas que se soit impossible, loin de là. Pas non plus que se soit désagréable ou décevant, très loin de là. Mais ce n’est aussi facile qu’il n’y paraît.

Il y a l’histoire de cette famille de Tahiti qui est un jour devenu la plus riche (et on parle de vrai opulence) de Polynésie grâce à une idée toute simple.
Un jour, monsieur Wan, déjà bien implanté dans le milieu de la perle à simplement décidé d’ouvrir un hypermarché Carrefour à Papeete. Je vous l’avais dit, une idée toute simple...

J’espère bien moi aussi avoir ce genre d’idée... et ainsi pouvoir m’acheter un énorme pick-up bien polluant.

A bientôt ! :)

lundi 15 octobre 2007

JU / suite des photos

La connexion étant très mauvaise, je publierai les photographies que je vous ai promise très bientôt, probablement demain.

Bisous !!!!!!!

Le journal

Mesdames, messieurs, bonsoir.
Voici les nouvelles.

- Hier, dimanche, la pluie est tombée une bonne partie de la journée sur Papeete.
Cela devrait en rassurer plus d’un.
C’est notre première journée de mauvais temps sur le fenua. Les températures sont chaudes mais la pluie... ça reste la pluie !
On espère que les perturbations climatiques sur l’île seront de courte durée.

- Tahiti est génial sur beaucoup d’aspects.
Le cadre naturel est sublime, le climat est délicieux, la vie est calme... mais on y fera pas notre vie !
C’est ce qu’il ressort de nos discutions sur nos prochaines destinations. On commence déjà à y penser, c’est comme ça quand on a la bougeotte que voulez vous.
Notre prochain point de chute ne sera donc pas, du moins il y a assez peu de chance pour cela, la Polynésie Française à nouveau.
Je l’avais dans tout les cas dit et répété, lorsque l’on décide de parcourir le monde et de l’explorer objectivement, je ne pense pas qu’il faille s’arreter même si l’on crois avoir découvert un lieu, une ville ou une région, qui nous convient parfaitement.
Il faut continuer sa route, jusqu’à avoir le réel désir de revenir en ce lieu et de s’y installer définitivement.
L’ironie c’est bien entendu que parfois ce lieu n’est autre que notre point de départ.
Encore une fois, nous ne sommes pas des “réfugiés”, nous n’avons pas fuis la France, nous avons simplement décidé de “nomader” un peu pour vérifier par nos propres soins que notre Terre est grande et diverse.

Cela ne doit rien enlever au charme de Tahiti et de la Polynésie.
C’est en effet une expérience que je conseil chaleureusement à tous les voyageurs.

- Enfin j’aimerai préciser à ceux qui souhaite des informations sur la Polynésie ou tout simplement discuter de Tahiti et ses îles, sur tous les plans, sont les bienvenues et il suffit pour cela de nous laisser un commentaire avec votre email (cliquez sur “commentaires” en bas de l’article, puis choisissez l’option “anonyme” si vous n’avez pas de compte Gmail).
J’écris un petit bouquin sur la région et je serai curieux d’avoir les divers sentiments concernant la Polynésie, de ceux qui n’y sont jamais allé, de ceux qui en rêvent (ou pas du tout), de ceux qui l’on quitté après y avoir vécu ou bien de ceux qui vont s’y installer ou qui y vivent déjà.
J’aimerai beaucoup partager des points sur mon île d’adoption temporaire, Tahiti, notamment sur ses immenses beautés, ses bonheurs mais aussi ses problèmes.

Nana !! :)

Ma life en technicolor

C’est un peu la classe mondiale (en toute modestie bien entendu) que de travailler au Centre Vaima, le principal point de chute “opération shopping” pour touristes en visites à Tahiti.
Des centaines de personnes débarquent chaque jour dans ce centre commercial à ciel ouvert, petit mais agréable, après avoir foulé le sol de cette île qu’ils ont quelques fois tant rêvé.
On trouve un peu de tout dans ce centre, surtout de rien il est vrai mais peu importe, le plaisir ici, je pense, c’est avant tout de pouvoir dire que ce T-shirt est made in Tahiti et que cette perle provient directement des étals de Papeete.

Moi au milieu de tout cela je ne fais pas grand chose, mon rôle consistant essentiellement en de la traduction d’informations commerciales dans la langue de Shakespear ou plutôt dans celle de Ronald McDonald pour être exact (et oui, nous n’avons pas tous les même valeurs...).
Concrètement je vante en anglais les mérites des produits de mon magasins d’objets de décoration de luxe à une clientèle essentiellement américaine et asiatique anglophone (parfois anglophone débutant je dirais, ce qui ne me facilite guerre la tâche vu mon piètre niveau en japonais) tout droit sorti des bateaux de croisières du port de Papeete ou des avions réguliers de l’aéroport de Faa’a.

Seulement voilà, entre deux ventes de cendriers parfumés à l’ananas et autres album photo en feuille de cocotier, j’ai tout de même beaucoup de temps pour méditer (on va le dire comme cela, ce qui m’évitera d’avouer que parfois je me fais chier).
Etant un hyper-actif de l’idée, j’ai toujours approximativement cinquante projets en tête. Cela va d’une idée de fil conducteur pour un livre ou un roman (disons 25 idées sur les 50), au projet de construction d’un restaurant, d’une chaîne d’hôtel internationale, d’un immeuble de bureaux, d’un mall (immense centre commercial sur des dizaines de niveaux, une invention génial de l’amérique), d’une chaîne de magasins conceptuels, j’en passe et des meilleurs (et des pourries aussi d’ailleurs).
Je sais, je l’avoue, je suis siphonné !
Un vrai entrepreneur en puissance et complètement mégalomaniaque.
Oui mais voilà, c’est un fait, comme on dit je n’ai pas la cuvette des wc ornée de diamants (ah bon, on le dit pas ?) et mon compte à la banque de Tahiti fait grise mine, et c’est pas faute d’avoir une jolie fleur de tiare dessinée sur mon carnet de chèques !
Aussi dans la mesure ou il faudra absolument que je gagne à un tirage de la Pacifique des jeux (comme la Française des jeux mais dans le... Pacifique, c’est bien vous suivez ça peut aller) avant de réaliser 50% de tous mes projets, je me consacre donc au 50% restant qui sont tous des livres (cela demande moins d’investissement de départ que disons... la création d’une compagnie aérienne de tours du monde low-cost).

Cependant trop d’idées tue l’idée, et j’ai ainsi parfois quelques difficultés à terminer un ouvrage, surtout si le thème de base est “découvrir tous les peuples du monde dans les détails et en un seul volume”. Des fois il est vrai que je vois un peu trop grand, du moins pour le moment... (oui car vous en doutez, cela va de paire, en plus d’avoir l’âme d’un créateur j’ai aussi l’âme d’un éternel optimiste plein d’espoir de pouvoir un jour concrétiser toutes ses idées).

Toutefois actuellement, après avoir fini mon précèdent projet (mais dont je ne suis pas forcement très satisfait), j’estime être en bonne voie pour réaliser un ouvrage sympathique comme tout, qui ne va pas faire 1.500 pages comme à mon habitude (du moins je l’espère), original (enfin, un petit peu), et carrément loin d’être terminé mais au moins en l’annonçant publiquement je me donne un petit coup de fouet et c’est officiel (ou presque), bientôt vous lirez un livre, que dis-je, une oeuvre, de moi-même.

Et voilà, maintenant j’ai la pression, vous êtes content ?

Pour finir en beauté cet article au combien inutile et que l’on croirait pioché dans la liste des devoirs d’expression écrite de l’école primaire du coin, je citerai un illustre inconnu canadien qui à un jour déclaré avec une grande justesse et beaucoup de finesse:
“Depuis toujours quand je regarde dans un miroir et ou que je me trouve sur la terre j’y vois la même personne, ce type doit être quelqu’un de vraiment très important !”...
Qu’est-ce qu’ils sont naïfs ces canadiens !

Nanaaaaaaaaa. :)

Les visages de Papeete

Papeete: capitale de la Polynésie Française.
Signe distinctif: agglomération principale à 4.000 kilomètres à la ronde.
Paradoxe: ne compte pas plus de 180.000 habitants.

Que je suis sot (excellente expression) ! Et mal poli !
Depuis bientôt un mois (déjà !) vous me lisez en train d’écrire à propos de Papeete par-ci, Papeete par là.
Toutefois si vous êtes dans mon cas (avant mon départ), alors vous n’avez probablement pas la moindre idée de l’allure que peut avoir cette ville, éloignée de tout et à peine plus peuplée qu’une arrondissement parisien.
Aussi je vais vous décrire brièvement en quelques détails la physionomie et le quotidien de cette ville.

Papeete, je l’ai déjà précisé, est au centre d’une agglomération dont elle est le coeur économique et culturel (un peu comme Paris et l’île de France, en modèle réduit).
On compte quelques 5 communes qui constitue sa banlieue. Faa’a (à prononcer fahaha, l’indépendantiste) et Punaauia (pounaouvia, la bourgeoise) vers l’ouest, Pirae (pirré, la résidentielle), Arue (aroué, j’en sais rien) et Mahina (ma-hina (”h” aspiré), la provinciale) vers l’est.

Difficile de décrire par des mots ce à quoi ressemble la ville de Papeete.
Pour faire simple, je dirais que c’est à mi-chemin entre Nice (en plus humide et plus petit) et Miami (en moins clinquant et plus tropical), saupoudré d’un petit air d’Indonésie ou des Philippines.
La ville se love autour de sa baie, très protégée et au fond de laquelle se situe le port de croisière et de marchandises, le plus important de Polynésie Française.

Papeete n’est pas très grande, on en fait facilement le tour à pied et traverser le centre-ville demande approximativement 25 minutes de marche.
On y distingue trois quartiers principaux mais l’ensemble de la ville est très animée et fourmille de vie à toute heure du jour. La nuit, Papeete se vide et devient un peu moins fréquentable (rien de bien méchant toutefois). De même, du samedi midi au dimanche soir le centre-ville est un véritable désert, ferveur religieuse oblige. Le dimanche la ville est littéralement morte et les rues semblent avoir été abandonné suite à un cataclysme (pour un peu on entendrait le bruit du vente s’engouffrant entre les immeubles comme dans un vieux western américain).

Le quartier des administrations regroupe l’assemblée et la présidence de Polynésie ainsi que les divers ministères et autres bâtiments administratifs. Il se trouve au pied des premières montagnes de l’île. C’est un secteur qui vaut surtout pour l’architecture art-déco et parfois fantaisiste de ses bâtiments, dans un style tropical coloré.

Le marché de Papeete constitue le coeur de la ville. Toujours très passant, c’est une attraction très prisée des touristes en visite sur l’île. Il est ouvert dès 4h du matin, 3h le dimanche. Il faut savoir qu’en Polynésie les horaires du quotidiens sont très différent de ceux de la métropole. L’heure de pointe du matin tourne autour de 6h tandis que le soir les bureaux se vide à 16h, parfois 15h.
Tout autour du marché se trouvent de nombreuses boutiques. Beaucoup de marques internationales sont représentées à Papeete, du surfwear (Billabong, Quicksilver, Rip Curl etc.) aux grandes marques sportives comme Nike.
On y trouve aussi bien entendu de nombreuses enseignes locales, des marchands de perles de Tahiti aux magasins de vêtements tropicaux (paréos).

Enfin, le front de mer fait office de poumon pour la ville.
C’est la vitrine touristique de Papeete, avec notamment la vaste et superbe place Vaiate ou se réunissent chaque soir des dizaines de restaurants ambulants, les roulottes.
La place est joliment aménagé, bordée de cocotiers, donnant sur les eaux du Pacifique et faisant face au quai de débarquement réservés aux paquebots de croisières.
C’est aussi sur le front de mer que se trouvent la plupart des hôtels du centre-ville et on y trouve une grande animation commerciale avec notamment le principal centre-commercial de Polynésie Française, le centre Vaima (ou d’ailleurs je travail, le monde est tout petit... surtout Papeete en fait !).
Sans le front de mer qui lui donne tout son charme, Papeete aurait réellement du mal à retenir les voyageurs.

L’aspect général de la ville est un peu fait de bric et de broc. Des immeubles superbes et flambant neuf, entièrement vitrés, cohabitent avec des bâtiments un peu délabrés et rongés par l’humidité.

La vie à Papeete est baignée dans une ambiance moite et tropicale par excellence.
Il y a toujours beaucoup de monde dans les rues, qui d’ailleurs ne semble parfois pas faire grand chose de leur journée.
Personne n’est jamais pressé et le flot est nonchalant.
On y croise des hommes d’affaires en costumes (le costume de travail ici n’a rien à voir avec un smoking, c’est le plus souvent un jean et une chemise blanche ou à fleurs pour ceux qui osent), des jeunes planche de surf sous le bras, des touristes appareils photo à la main et les anciens qui dissertent sur le monde.

A l’extérieur de centre-ville se situe les quartiers résidentiels.
Certain se remarque à l'opulence de leur villas, d’autres se caractérisent plutôt par leur grande pauvreté apparente (chiens errants, maisons en tôle sans eaux courante ni électricité). Toutefois inutile de dramatiser, la très grande majorité de la population vit bien.

Je souhaiterai juste finir en parlant des chiens errants car j’en parle fréquemment mais sans expliquer la chose.
En Polynésie les animaux de compagnie sont adorés. Ainsi il est hors de question de les faire abattre. Parfois cela conduit donc à trouver des chiens sans maîtres et livré à eux-même.
Ces chiens errants sont fréquents à Tahiti (bon soyons clair on en croise pas non plus à chaque coin de rue mais disons que ce n’est pas rare).
Ils n'aboient jamais et sont souvent très doux mais il arrive que certain se regroupe en bande. On assiste donc à des phénomènes de bandes de chiens (!!) qui peuvent parfois vous détourner de votre chemin si vous êtes à pied. En effet on a beau savoir qu’ils sont dociles lorsque cinq gros chiens errants traînent au fond d’une ruelle on évite de s’y engager.
Je préciserai tout de même que les chiens errants ne se trouvent pas dans le centre-ville de Papeete ni sur les grands axes et qu’il est très rare de se trouver face à un groupe de chiens, mais ils sont une réalité tahitienne, loin des cartes postales.

Aller nana à tous.

Article pratique: P.K, RDO et le facteur

Enfin !
Nous polluons désormais nous aussi, comme tout le monde, les paysages saisissant de la polynésie.
Que voulez-vous, Tahiti ce n’est pas si petit que cela et quand les bus ont en moyenne 35 minutes de retard et s’arrêtent un peu ou ils veulent... la voiture devient dès lors un luxe nécessaire.

Après avoir immatriculé notre véhicule (sous la forme de 6 chiffres suivis d’un P comme Polynésie (123456 P) (en Nouvelle-Calédonie l’immatriculation est la même mais le P est remplacé par NC), nous avons pris la route et avons expérimenté les fameux P.K, les points kilométriques.

Sur l’ensemble des îles de la Polynésie Française on vous regardera avec un drôle d’air si vous souhaitez vous procurer une carte routière. Non pas qu’il n’en existe pas, simplement c’est parfaitement inutile pour la simple et bonne raison que sur les îles polynésiennes il n’y a jamais qu’une seule route.
On nomme cette voie la route de ceinture car elle fait le tour complet de l’île.
Dans le cas de certaines îles les plus isolées cette route n’est parfois par bitumée mais construite en soupe de corail.
La route de ceinture est toujours marquée par des points kilométriques, ou p.k, tous les... kilomètres (facile !).
Pour beaucoup d’îles, le p.k fait aussi office d’adresse. Pas de nom de rue ni de numéro de maison, en Polynésie bien souvent seul le poste kilométrique le plus proche permet de situer une habitation.

Tahiti, malgré sa taille et sa population, ne fait pas vraiment exception.
En dehors de Papeete il n’existe qu’une seule route, notre fameuse route de ceinture. Pour parer aux embouteillages des heures de pointes, cette unique route à cependant été doublée par une voie rapide (que l’on appel pompeusement ici l’autoroute, limitée à 90 km/h) sur une dizaine de kilomètres et qui dessert notamment l’aéroport et les grands hôtels de la côte ouest.
Une fois sorti de l’agglomération de Papeete et en dehors de ce “périphérique” à la polynésienne, nommée la RDO (route de dégagement ouest), il n’y a pas d’autre route à Tahiti que la route de ceinture.
De ce fait, ici aussi les P.K sont des adresses. D’ailleurs pour être sur de ne pas se perdre, on ajoute souvent l’indication mer ou montagne après le points kilométriques.
Un restaurant dont l’adresse est P.K 12 côté mer signifie qu’il se trouve à 12 kilomètres du centre-ville de Papeete et en bordure de lagon.
Seul le centre-ville de Papeete et sa proche banlieue dispose d’adresses plus détaillées. Toutefois la encore le nom d’une rue ou un numéro ne sont pas utile.
On se repère aux bâtiments que tout le monde connaît à Papeete, que se soit une administration, un restaurant, un hôtel ou un magasin, et pour le courrier on utilise le système des boîte postale.
A Tahiti, il n’y a pas de facteurs et par ailleurs ce n’est pas la Poste française qui assure le service du courrier mais l’OPT (office des postes et des télécommunications), un organisme polynésien.
Toutes les boites postales sont regroupées dans un bâtiment spécial situé sur le front de mer de Papeete. Aller chercher son courrier à Tahiti constitue donc une réelle sortie.

Pour en revenir à la circulation, les embouteillages sont fréquent mais même sans cela la vitesse est toujours réduite à Tahiti. La limitation la plus rapide sur l’île (et dans toute la polynésie) est de 90 km/h sur la RDO, longue d’à peu près 15 kilomètres.
Enfin ici la conduite est très, très décontractée. Chacun roule à son rythme et les règles de conduite sont plutôt bien respectées, même si les stops deviennent des cédez le passage une fois plantés dans les rues de Tahiti.
La civilité au volant est par ailleurs bien plus grande qu’en métropole.
Les automobilistes sont très courtois entre eux.
Pas de klaxons ni de cris, pas de “tu veux changer de file alors je te bloque” (typique de Paris), et surtout, ce qui fût je crois mon premier constat du quotidien en arrivant à Tahiti, les passages piétons sont respectés à l’extrême.
Ainsi un piéton fait mine de s’engager pour traverser une avenue très passante à 4 voies et c’est tout le flot de véhicules qui s’arrête immédiatement pour le laisser passer.
Croyez-le, quand on est piéton soi-même, que c’est agréable !

Essayez donc de traverser les Champs-Elysées lorsque les feux de circulation sont au vert !
Qui est le peuple primitif ?

A bientôt.

Vamos a la playa

Vous vous rappelez sûrement ce bon vieux son des années 80 ?
Celui ou un hispanique chantait sur une mélodie pourrie “allons à la plage !” (traduction littérale).
Nul doute qu’il aurait aimé Tahiti !

Depuis que nous avons tuture (oui, quand on manque d’un élément de confort pendant un certain temps on en devient gaga quand on le récupère, d’ou le surnom pour notre voiture) garée bien sagement en bas de l’immeuble, nous avons également nos plages attitrées.
Avant on ne pouvait pas y aller, la faute aux chiens errants qui nous barraient la route (et surtout au bidonville miteux à la sortie de Papeete, et oui... il y a aussi des pauvres au paradis), mais maintenant, à nous les joies des tropiques en 15 petites minutes de route.

Nous avons le choix entre une plage sur la côte est à Mahina et l’autre sur la côte ouest à Punaauia (non, pas de fautes d’orthographes c’est juste un nom avec beaucoup de “a” qui est une consonne très appréciée ici).

Bon, que l’énorme mensonge que l’on sort à toutes les sauces sur Tahiti soit enfin effacé: il n’y a pas que des plages de sables noir sur l’île.
C’est incroyable de duper le monde à ce point.
Moi la première fois que j’ai pris ma voiture pour aller à la plage à Tahiti je me suis retrouvé sur du sable blanc... cherchez l’erreur.

Revenons à ma vie, c’est mieux...
Mahina est une petite ville qui clôt la banlieue de Papeete au nord. A partir d’ici, la circulation se fait plus fluide et on retrouve un petit air de campagne. Les maisons ont des jardins plus grand, la végétation est plus touffue, le parfums des fleurs est plus entêtant encore, adieu urbanité !
C’est là que se situe la plage que tout le monde nomme ici le p.k 10. (voir article ci dessus pour plus d’informations sur les “p.k”).
Le sable y est noir grisonnant, très fin et littéralement brûlant en toutes saisons.
C’est la plage de la Pointe Venus.
Très fréquentée les jours de week-end elle est presque déserte en semaine.
Le panorama y est splendide, avec toujours Moorea en toile de fond, et l’atmosphère y est calme, loin du tumulte relatif de Papeete en arrière plan.
L’eau est pur et d’une très grande clarté, ce qui ne manque jamais d’étonner les nouveaux arrivants comme nous.
Il faut le dire, en venant de Paris quand on voit de l’eau près d’une ville on s’attend plus à voir un liquide non identifié de couleur beige ou marron selon le temps qu’une eau de lagon peuplée d’une vie sous-marine multicolore.

A l’opposé de la banlieue de Papeete, il y a Punaauia.
Punaauia c’est la banlieux chic de la capitale polynésienne. Des villas grandioses s'égrènent sur les hauteurs et c’est ici que se trouve beaucoup des hôtels de luxe de Tahiti.
L’un de ces grands hôtels, le Méridien Tahiti, partage sa plage avec une plage publique, que l’on appel ainsi communément la plage du... Méridien (je vous avait prévenu, en polynésie on ne se complique que rarement la vie).
Le sable y est blanc et bien que ce ne soit pas la même beauté que les plages de Moorea juste en face, il faut bien l’avouer, c’est quand même extrêmement agréable.
Ici aussi l’eau est d’une superbe clarté et c’est un aquarium que vous pourrez admirer en vous éloignant un peu du bord.
La également, il n’y a pas foule en semaine et il n’est pas rare d’avoir la plage pour soi.

Avantage évident de Tahiti, au vu du ciel bleue quasi-quotidien et de la température de l’air, la plage ici c’est tout les jours et quand on veut.

Inutile de vous précisez que nous, on veut, et que bien qu’ayant du mal à le réaliser, ce matin, 11 octobre, nous étions en maillots sur une plage que certain sont près à venir découvrir même au prix d’un voyage de 30 heures.
Ah oui, un détail qui a son importance, nous c’était avant d’aller travailler...

Je me demande juste quelle couleur de sable nous allons choisir demain pour notre sortie plage.
Parfois en vivant à Tahiti vous faite face à des problèmes plutôt... sympathiques.

Nana ! :)

Splendeurs

Le blog avance, il se développe, et vous êtes plus nombreux chaque jour à le lire, à mon grand plaisir.
Notre expérience en Polynésie Française progresse elle aussi et en conséquence mon regard s’affine.
J’écris désormais des articles qui quelques fois peuvent sembler un peu dur envers Tahiti et ses îles.
J’essaye simplement de rester honnête et intégre en faisant le portrait réaliste et quotidien de ce pays d’outre-mer.
Toutefois, je ne souhaite aucun malentendu, et je profite ainsi de ce billet pour vous affirmer une évidence: l’insolente beauté de cette région.

Tahiti à des problèmes, sociaux et économiques, et ne pas en parler reviendrait à occulter une part importante de la situation de la Polynésie Française d’aujourd’hui.
Cependant, cela ne doit pas faire oublier l’incroyable oeuvre de la nature que l’on découvre au quotidien sur ces petits jardins d’éden bercés par le fougueux Pacifique.

Nous disposons désormais, comme vous le savez sûrement, d’une voiture rien qu’à nous.
Un confort quasi indispensable sur l’île de Tahiti ou les transports en communs sont superficiels et difficilement utilisables au quotidien.
Grâce à la Panda (notre voiture donc, pas notre employée de maison chinoise... joke !) nous avons commencé à découvrir un peu plus en détails notre île, Tahiti.

Que dire quand à un quart d’heure de route à la sortie de la ville nous sommes plongés dans un décor de carte postale.
La plage, le soleil et les cocotiers toute l’année, comment ne pas succomber ?
D’autant que l’île reine de la Polynésie, Tahiti la grande, ne fait pas les choses à moitié.
Ici des montagnes merveilleuses recouverte d’une jungle tropicale aux parfums merveilleux plongent littéralement dans un lagon merveilleux comme dessiné sur un fond sensationnel composé par la merveilleuse île de Moorea. C’est merveilleux !
Alors je me demande, ou sont les décorateurs ?
Ou est le trucage ?

Comment expliquer les contrastes de notre planète, entre les plaines du Nord Pas de Calais et les plages tropicales de Punaauia. C’en est presque indécent croyez moi. (Désolé à tous mes lecteurs du Nord mais il faut être lucide je pense).

La végétation est omniprésente à Tahiti. Les palmiers de toutes sortes et de toutes tailles, les cocotiers dans les rues, les frangipaniers et leurs éclat de rouge, les tiaré, emblèmes de l’île à la senteur enivrante que les douces alizés distillent à longueur de temps.
D’un côté il y a la montagne, immense, abrupte par endroit, douce en d’autre lieux.
Elle rayonne d’un vert profond, émeraude.
De l’autre côte, juste en contrebas, il y a le lagon et l’océan.
Il scintille sous les rayons du soleil, juxtaposant le bleue intense des grands fonds au turquoise clair des paradis terrestre.
La montagne et la mer en se mariant donne naissance à des filles d’une exceptionnelle beauté, des plages de sable blond ou noir, déserte le plus souvent.
Toute proche, Moorea est le diamant de ce paysage et forme un arrière plan spectaculaire.
Autour, l’océan Pacifique est un horizon sans limites, sans frontières, riche en promesses d’évasion et apaisant pour l’esprit.
Au fil de la journée, le soleil, toujours généreux et chaleureux à Tahiti, varie les atmosphères et les couleurs.
Quand il se lève, toute l’île est bercée de rose, un rose teinté d’orange.
Le soir, en se couchant, il rend le ciel rouge, puis violet, puis bleue nuit.
Les crépuscules polynésiens sont d’une beauté indescriptible.

Le paysage de la Polynésie provoque un bien-être immédiat et l’on est émerveillé de toucher du doigt un peu de la perfection dont est capable la nature (quel poète !).

Alors oui, il m’arrive d’être un peu septique sur certain aspect des îles, de critiquer parfois, mais une chose est sûre, et je ne serai pas le seul à le dire, Tahiti est l’un des lieux les plus beau de notre Terre, tout simplement...

A très bientôt.

JU/vous nous manquez....



Bonjour tout le monde!!!!!!

voici encore 2,3 photos du motu de Mooréa ....
aucun mot ne convient,que du reve....

Sinon,voici une petite photo prise par Nico: un coucher de soleil vu de notre chambre..Tous les soirs,Nico l’admire,et c’est vrai que parfois il est ma gni fi que.

Enfin,une photo du Sofitel,et une autre de l’Intercontinental....vous avez vu,ca donne envie....ces hoels sont vraiment un autre visage de la Polynésie....(par tres vrai,mais superbe facade....qui s’en plaindrait?!)et surtout,ou Nico va travailler????????
pour l ‘instant,pas de news des entretiens....ms on est confiant;en meme temps,ne soyons pas trop préssés,parce qu’apres ils vont me le voler mon Nico....en particuliers pendant mes week-end...

Voila sinon pour vous rassurer,et nous pour notre malchance,temps pourri ce week end....surtout ce dimanche ou il n’a fait que pleuvoir.....mais bon on est confiant,le soleil ne doit etre pas bien loin

A tres bientot pour de nouvelles photos(on va essayer de profiter de la voiture un peu)
Bisous
JU

lundi 8 octobre 2007

JU / stage de danse!!!!!!


Bonjour!!!!!!!!

Je vous envoie ma pub du stage de danse qui se déroulera fin octobre...certains reconnaitrons le salon de philippe!!!!!!!

Plein de bisoussss

Julie

Breaking news de nous

Quelques nouveautés dévoilées rapidement pour vous informer du déroulement palpitant de nos vies...

Nous avons acheté notre Fiat Panda, c’est un fait. Maintenant nous tentons de l’assurer.
Comme ici les choses vont à leur propre rythme (comprenez: les assureurs ont des fleurs dans les cheveux et des colliers de coquillages autour du cou) on fait ça tranquillement. Après avoir fait le tour de plusieurs assureurs on a de plus informé que le système de bonus-malus marchait un peu différemment par rapport à la France. Bonne surprise ici le coefficient est plus élevé qu’en métropole, car les bons conducteurs sont moins nombreux.
Notre bonus va donc être revu à la hausse selon les normes tahitienne.
Autre bonne nouvelle, à notre retour en France, nous garderons le bénéfice de notre bonus tahitien.
Personne n’a compris ? J’explique...
En France nous avions 25% de bonus ce qui correspond à 30% de bonus à Tahiti et à notre retour en France les assureurs seront obligés de prendre en compte notre nouveau bonus de 30%. On gagne donc 5% sans attendre et sans rien faire.

L’Intercontinental Hotel de Tahiti m’a contacté hier pour me proposer un entretient en vue d’occuper un poste de réceptionniste.
C’est une excellente nouvelle bien entendu...
Mais cela signifie probablement le début d’un vrai boulot avec de vrais horaires assez chiant. En contrepartie j’aurai aussi sûrement un vrai salaire !
Pour vous donner une idée l’Intercontinental est à Tahiti ce que le Ritz est à Paris, le must de l'hôtellerie de luxe. C’est donc assez sympathique pour mon CV et pour ma carrière si cela marche d’autant que le groupe Intercontinental dispose de plusieurs centaines d'hôtels de part le monde.

Le stage d’octobre approche pour Ju qui doit le préparer activement. Il y a déjà des inscrits, bonne nouvelle ! (Pour plus de nouvelles à ce propos lisez les articles de Ju).

Le ciel tahitien devient un peu moins clément, les températures augmentent singulièrement (je ne crois pas que la semaine passé le thermomètre ai affiché moins de 24° au petit matin) et nous avons droit à notre petite averse de fin d’après-midi. Tropic forever !

La France à battu la Nouvelle-Zélande et ce fût assez magistral. Ca à beaucoup crié ici aussi au moment de la victoire donc c’était plutôt sympa pour moi de ne pas me sentir le seul supporter même à 20.000 kilomètres de la métropole. Enfin bref, ceux qui me connaisse le savent bien, j’ai été très heureux de cette victoire. A samedi pour la prochaine.

Nana !!!!

Groovy baby !

Comme je vous l’avait dit récemment, à Tahiti les barrières sociales n’existe pas.
Croiser le président polynésien est ici une banalité car son bureau est en centre-ville et il fait ses courses dans l’un des deux Carrefour de l’île, comme tout le monde !

Il n’existe pas non de véritable code de conduite strict dans la vie quotidienne.
On fait plus ou moins ce que l’on veut, quand on veut, dans la limite du respect de l’autre et des lois.
Ainsi il est tout à fait permis d’aller au restaurant pied nus, cela ne choque personne !
C’est pourquoi parfois nous assistons en polynésie à des scènes de pur délire et c’est quelques fois un vrai bonheur.

- Votre banquier vous tutoie, je l’ai déjà dit mais je ne m’en lasse pas. Il vous parle comme s’il venait de retrouver un ami d’école primaire.

- Vous discutez tranquillement dans la rue et soudain un groupe de personne vient donner son avis sur ce que vous dites en s’incrustant littéralement dans la conversation.
Exemple, vous demandez à votre interlocuteur s’il va bien aujourd’hui et quelqu’un d’autre arrive derrière vous et répond à sa place... Enorme !

- Vous entrez dans une boutique, un restaurant, ou même une administration et vous êtes accueillis par un “tu vas bien ?” complètement décalé. Excellent !

Racontées, ces expériences n’ont l’air de rien, cependant croyez le bien, en pratique c’est surprenant, du moins les premières fois.
Toutefois les situations les meilleurs et les plus “paranormales” pour un métropolitain sont celles ou la nonchalance Polynésienne prend littéralement le dessus.

Anecdote:
Un soir avec Ju nous décidons de commander des pizzas.
J’appelle donc le livreur et je lui demande si je peux commander, ce à quoi il me répond non d’un ton sec... blanc dans la conversation... 30 secondes plus tard il rigole et me dit “bon je vais faire une exception”.
Il prend ma commande et me dit qu’il me rappellera pour me dire quand les pizzas seront prêtes.
25 minutes plus tard il me rappel et me chante (véridique) “cui-cui, cui-cui, cui-cui-cui” sur un air ridicule. Puis il me dit “c’est cuit !”, mais attention, avec l’imitation du bruit du minuteur qui sonne ! Enfin il raccroche...

Ici c’est un lieu commun, lorsque l’on est heureux il est de bon ton d’en faire profiter les autres. C’est communicatif...

Dans l’absolue à Tahiti tout le monde relativise ses problèmes et la vie s’y déroule tranquillement. C’est, à ce qu’il parait, une manière de vivre qui rend le retour en métropole difficile, car sans s’en rendre compte on prend réellement l’habitude de cette attitude très “décontractée”.

A bientôt.

Tahiti pour les nuls

L’île synonyme de paradis serait-elle pour beaucoup d’entre nous un simple point d’interrogation perdue dans l’immense océan Pacifique ?
C’est ce qui se ressent.
Voici donc un petit manuel pour comprendre Tahiti et la Polynésie en un clin d’oeil et ne plus être dans le flou lors des repas de familles.

- Tahiti est un île, c’est la plus grande du territoire de la Polynésie Française qui en compte 118.
- Bora Bora est une autre île, appartenant au même archipel que Tahiti.
L’île se trouve à une heure d’avion de Tahiti.
C’est la seconde île la plus connue de polynésie mais que se soit dit, Bora est loin d’avoir la côte ici...
- La Polynésie ce n’est pas que Tahiti et ses îles, c’est aussi Hawaii, la Nouvelle-Zélande et l’île de Pâques. Tous ces territoires partagent les mêmes lignées ancestrales et une culture similaire. On appel cette région le triangle Polynésien.
- La Polynésie Française n’est en rien un territoire saturé de touriste.
A vrai dire le tourisme à Tahiti reste marginal sur le plan français et même polynésien.
La faute à un véritable isolement, à des prix astronomiques et à une politique de développement contestable.
- La Polynésie est certes française, toutefois ici quand on parle du pays c’est bel et bien de Tahiti dont il s’agit.

- Les Polynésiens sont des personnes toute miel dans leur ensemble mais le pays n’a rien d’utopique, inutile de dire que parfois le prétendu “accueil polynésien” vous paraîtra bien tiède... comme partout !
- Tahiti ce n’est pas Disneyland, on y trouve des riches, des pauvres, une classe moyenne et personne ne vit tout nu sur une plage en mangeant les coco qui lui tombe sur la tête.
- A Tahiti et dans toute les îles polynésienne il y a des voitures, des routes, des fils électriques, des immeubles, des téléphones portables, des télévisions et même internet.
A Papeete on connaît même très bien les embouteillages.
Autrement dit pour fuir la société de consommation en Polynésie il faudra prétendre et se réfugier dans les hôtels de luxe qui s'emplois à faire (sur)vivre le mythe tahitien.

- La Polynésie Française est une merveille naturelle à l’état brut...
Certain lieu offre à chaque regard une image de carte postale !
- Tahiti est une île tropicale, oui il y fait toujours très chaud et souvent beau, toutefois il y pleut aussi beaucoup.

- Enfin, pour clarifier les choses: non, Tahiti n’est pas pauvre, c’est même une île riche et vous ne remarquerez aucun contraste évident avec la France sur ce plan.
Vous me copierez cent cinquante fois, “je ne confond plus Tahiti avec Haïti”... :)

Nana les nuls !
(oh c’est bon je plaisante, je vous adore, mais c’est juste parceque vous lisez mes articles jusqu’au bout !).

Panda

Qui l’aurai cru ? Notre première voiture achetée sera donc une Fiat Panda, c’est fait, c’est comme ça, c’est gravé dans le grand livre de la destiné désormais.
Effectivement nous avons acquis une voiture d’occasion pour enfin voir un peu de notre nouveau pays, aussi petit soit-il !
Elle a un style très années 80, des formes carrés et rectangulaires partout, un tas de détails qui en font une épave, une commande d’essuie-glace faite main et un clignotant qui a quelques problèmes cardiaques mais l’essentiel est là: elle roule très bien, les pneus sont neuf, la courroie et les freins également.
Autre avantage de taille, elle pourrait rester sur un parking dans le Bronx pendant des mois qu’elle ne bougerait pas. Maintenant il y a toujours le risque de se faire piquer un rétroviseur...

Notre Panda à nous, elle est peut-être moche, mais on va pouvoir aller a la plage tout les jours avec, faire le tour de l’île, aller à la campagne, l’emmener à Moorea pourquoi pas, faire les courses à Carrefour, aller prendre un cocktail aux bars des grands hôtels, faire croire que l’on est client des même hôtel et se baigner dans leur piscines, écraser les chiens errant de toute la polynésie, visiter Teahupoo et voir la vague tubulaire la plus puissante du Pacifique, aller au restaurant et revenir sereinement le soir sans passer par les rues sans lumières des bidonvilles de Papeete.

Le tout pour 200.000 francs pacifiques, yeah !

Come back bis

Oui... j’avoue tout, j’ai trouvé un travail et j’ai donc un peu moins de temps à consacrer à l’écriture. Il est toujours difficile de laisser ses passions de côté mais Ju me dit que cela nous permettra d’acheter plus de boites de ravioli à 6€ pièce. C’est un argument.

Pour le moment je vend de l’artisanat luxueux destiné aux touristes fortunés de passage sur l’île de Tahiti.
S’agissant d’un contrat à mi-temps cela me permet de revenir dans le monde du travail avec une certaine... douceur.
L’ambiance à la boutique est sympathique et le métier est loin d’être exténuant.
Je ne m’en plain pas car ça ne va peut-être pas durer...

En plus j’ai déjà piqué un beau paquet dans la caisse alors vous imaginez bien que je suis fier de moi !
Je plaisante hein ! Pascal si tu tombes sur mon message par le pur hasard de la magie du réseau des réseau saches que c’est une blague, je tiens ton magasin avec beaucoup de sérieux et d’honnêteté.
Pascal c’est mon patron... intéressant non ?

Arrêtons de parler de labeur.
Dans un autre domaine le Rhapsody of the seas à accosté à Tahiti ce matin.
C’est un immense et superbe paquebot de croisière.
Il fait à peu près la taille du centre-ville de Papeete et il a fait quadrupler la population locale.
Encore un navire qui à bondi hors de sa brochure... Je l’ai pris en photo.
Admirez aussi sur le cliché le coucher de soleil délimitant le nuage sur Moorea.
Charmant n’est-ce pas ?

“Il est fou lui, elle est ou la photo de son bateau sur un nuage ?!”
Oui, en fait je vous explique. J’ai écris que j’avais pris le bateau en photo avant de l’avoir fait. J’ai donc mis la charrue avant les boeufs ou bien fabriqué du monoï avant d’avoir cueilli les fleurs de tiaré (comme on dit ici) !
Seulement voila, impossible de mettre la main sur l’appareil. Il doit se planquer quelques part dans la maison pour fuir l’esclavagisme qu’on lui fait subir ici (bah oui mais si tout est beau c’est quand même pas de notre faute !). Peut-être même qu’il chante du blues ! (joke).
Enfin, tout ça pour dire qu’il faudra me croire sur parole concernant la beauté du panorama.
Je sais, vous allez me dire de demander à Ju ou est l’appareil mais elle donne un cours à cet instant précis...
Et moi je mange un carré de chocolat.
Le ciel vient encore de changer de couleur, c’est sublime...
Vraiment quel dommage que vous ne puissiez le voir...
Et encore, je ne parle pas des délicieux parfums de la végétation et de la légère brise tiède qui souffle en ce moment même...

Ah... C’est ça la magie d’un blog, on raconte sa vie et les autres lisent.
Vous n’avez rien d’autre à faire ? Vous voulez la liste de mes courses ? :)

Nanaaaaaa.

Come back

Moins d’articles en ce moment sur le blog ?
Mais pourquoi ?!
La réponse est assez simple: désormais je fais comme tout le monde, je gagne mon pain quotidiens en me levant tôt le matin et en me donnant au maximum dans mon travail.
Bon, c’est ironique, je me lève toujours tard et je ne fais que le strict minimum vous l’aurez deviné.
Ne vous méprenez pas cependant, je fais bien mon boulot et je suis toujours extrêmement ponctuel mais jamais je ne ferai un extra pour du beurre.
Mes supérieurs sont vraiment fort sympathiques, mais pour me faire travailler plus il faudra aligner plus de zéro sur mon chèque.
Cette clause n’est pas négociable.
Pourquoi je vous dis ça ? Car malgré ma preuve d’enthousiasme limitée mon employeur fait des cauchemars à l’idée que je puisse débaucher pour un autre emploi... Oui, c’est flatteur, mais cela donne surtout l’image tristement terne du marché de l’emploi en polynésie.
Les popa’a diplômés sont des messies attendue par d’autres popa’a diplômés pour faire fonctionner leurs commerces.
Commerces qui soit dit en passant trust la majorité du chiffre d’affaire économique sur le fenua.
Ou sont les polynésiens (qui sont chez eux rappelons le) dans cette affaire ?
Je n’en ai pas la moindre idée...
Je sais juste que la polynésie française est un monde merveilleux mais dont le moindre aspect économique est totalement factice.
Si j’avais le temps et l’envie je réfléchirai à la façon de développer tout les atouts du territoire pour en faire des modèles économiques viables.
Seulement, j’en ai peut-être l’envie mais pas vraiment le temps, et je n’ai pas l’air d’être le seul dans ce cas !
Avant de penser à comment va-t-on traduire le règlement intérieur des toilettes publiques en tahitien à la place du français je crois que l’on devrait se concentrer sur comment nos frères polynésiens pourraient avoir la chance de vivre un futur un peu moins sombre.
Non ? ...

mercredi 3 octobre 2007

JU / week end féerique à Mooréa













Iaorana ,

voici de nouvelles photos prises ce week end à Mooréa...notre ile préférée(en meme temps,la seule qu'on connait!!!!)

voici un "Marae",c'est une sorte d'autel,lieu de culte des anciens polynésiens....il ne faut pas déplacer une seule pierre sinon ca porte malheur....

enfin des photos de l'endroit ou nous nous sommes posés:"les tipaniers";vous avez meme le droit à la photo de notre bungalow!
le Motu,petite ilot d'en face nous a completement charmé...on s'est cru sur une ile déserte...

voila!
sinon,je suis tres heureuse que Nico ait trouvé un job....je suis fiere de lui,en si peu de temps.

Pour la nouvelle du jour,on va voir une voiture d'ici 30min ,on vous tiendra informé si on la prend

remplissez vous les yeux et surtout à tres bientot!
JU

mardi 2 octobre 2007

JU / news

Bon,nous avons une super mauvaise connexion,donc les photos se sera pour un autre jour....
en meme temps ,c'est bien de vous faire patienter et saliver car les prochaines photos sont vraiment MAGIQUES........

plein de bisous
JU

Toute la beauté du monde

Ju et moi-même sommes allé à Moorea dimanche et lundi...
Je ne sais par ou commencer mon récit, ni comment mesurer les superlatifs que je vais employer.
De mon point de vue j’avais déjà eu un aperçu grandiose de cette île et du visage souriant de la Polynésie (celui des brochures).
Nous avons les même paysages sur notre île de Tahiti mais il se trouve qu’il nous est plus facile d’aller à Moorea que d’explorer notre propre caillou (paradoxe des transports en communs super pourris en Polynésie).
Inutile de faire durer le suspense, je sais bien que vous vous êtes déjà jeté sur nos photos dans l’articles de Ju, je dirais juste que ce fût bien au-delà du grandiose cette fois-ci.
James Cook en découvrant la Polynésie a longtemps considéré le lieu comme le paradis sur terre.
A Papeete ce n’est pas vraiment évident mais à Moorea, non loin de la baie qui porte son nom, c’est d’une limpidité aussi claire que les eaux du lagon, le paradis n’est effectivement pas loin d’ici...

Ainsi nous partons dimanche matin (ferry à 7h30, comme d’habitude j’ai envie de dire) et nous retrouvons une amie de la danse avec qui nous allons passer la journée.
Cette amie en question est venu en voiture, nous avons donc l’occasion de faire un petit tour de l’île et de passer par quelques sites touristiques fameux;
un marae ancestral (lieu de culte et village des premiers polynésiens, aujourd’hui totalement en ruine mais assez mystique, c’est un décor à la “Apocalypto” pour ceux qui ont vu le film);
le belvédère (qui comme son nom l’indique offre un point de vue sur tout le nord de l’île, impressionnant);
l’intérieur de l’île (ou l’on trouve de gigantesques plantations d’ananas et un décor qui par endroit nous rappel les Pyrénées ou... la Provence, la encore c’est spectaculaire).

A l’occasion de notre week-end nous avions réservé un bungalow dans un hôtel de bonne réputation sur l’île.
L’établissement est plutôt charmant, construit en matériaux locaux.
C’est en réalité un jardin luxuriant au sein duquel se trouve une petite trentaine de bungalow, plus ou moins vastes.
Toutefois l’atout majeur de cet hôtel situé à la pointe nord-ouest de l’île, c’est sa plage de sable blanc plantée d’une cocoteraie et de palmiers et faisant face à deux motu au coeur du lagon. (Un motu est un îlot, souvent désert, situé au sein d’un lagon.)
C’est une véritable carte postale. C’est même plus que ça finalement, si bien qu’on a parfois du mal à y croire, sans doutes en peine pour replacer le fantasme et la réalité dans leurs cases respectives.
On fait soudain le bond tant rêvé dans les publicités pour l’évasion dont on nous abreuve à longueur de temps. Un saut que l’on fait les yeux brillants.

Ici, c’est du vert, de l'émeraude au vert jungle, c’est du bleu, du turquoise, du jade, du bleu intense, c’est du sable blanc et rosé, c’est digne d’un tableau de grand maître qui n’a pas de prix et c’est l’oeuvre de la nature.
Les mots manquent. Le cadre est parfait.

Les odeurs des fleurs de tiare et des frangipaniers flottent dans l’air. Le souffle plein de douceur des alizés est un massage relaxant. Le mélange des couleurs du paysage nous insuffle des étoiles dans la tête.
C’est beau, juste une splendeur, que dire d’autre...

Plongés dans un tel bonheur nous n’avons pas d’autre programme pour la journée que la détente absolue, à peine perturbée par un déjeuner au restaurant de la plage.
Arrivé à ce stade on croit pouvoir mourir tranquille et pourtant... c’est loin d’être fini.
A quelques mètres à peine il y a encore du sublime, toujours plus de merveilleux.
Le lagon à cet endroit est un aquarium grandeur nature et à quelques coup de rames se trouvent deux motus aux allures d’édens de la création.

Dimanche soir nous quittons notre amie, qui s’en retourne à Papeete (travail lundi...) et nous sommes alors seuls.
De quoi s’offrir encore un peu de détente sur la terrasse de notre bungalow.
A l’intérieur beaucoup d’espace, un grand lit pile poil face à la plage et au lagon, une décoration polynésienne agréable et une assez grande salle de bain très fonctionnelle.

Pour le coucher du soleil nous retournons nous installer sur la plage, désormais déserte (bien que la notion de foule se résume ici à une quinzaine de personnes tout au plus).
Le ciel s’embrase en quelques minutes et l’eau prend l’aspect de la nacre dans la pénombre naissante.
Quelques couples d’amoureux en lune de miel nous ont rejoint et nous admirons tous, dans un silence d’or, le bien-être incarné dans un paysage.
En réalité, on pourrait y passer la nuit, car la disparition du soleil sous l’horizon laisse place à un ciel d’une clarté sans égale. Les étoiles se comptent par millions dans ce planétarium naturel.

Lundi matin, le ciel est uniformément bleu. Il est 8h et il fait déjà entre 25 et 30°.
Le lagon scintille comme s’il venait d’être ciré. En un regard à peine à la surface de l’eau on devine déjà le fourmillement de vie dans les champs de coraux.

Après avoir payé l’honnête addition de l’hôtel nous partons au large.
On loue un kayak et on rame, un peu dans le vide parfois face aux courants du pacifique.

Première escale, le domaine des raies.
Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu une raie, même en aquarium, avant aujourd’hui.
Une chose est sur, désormais j’en aurai le souvenir à vie.
La raie est un très grand poisson (pour les plus grandes que nous ayons vu je dirai qu’elles faisaient plus d’un mètre cinquante d’envergure) qui nage avec une grâce infinie.
C’est aussi un animal marin d’une douceur incroyable, au sens propre comme au figuré. Toutefois, il est vrai que c’est un peu effrayant. Aucun risque, ces raies sont absolument inoffensives. A cet endroit du lagon elle se regroupe en troupe d’une dizaine d’individus car elles savent que c’est ici que les hommes viennent les voir, et elles espérent toujours un petit quelque chose à grignoter, qui ne vient jamais car il est parfaitement interdit de les nourrir.
Les raies sont toutes suivi par une cour d’une centaine de poissons qui vous frôlent et vous touchent. Parfois certain s’aventure à vouloir vous croquer. C’est une drôle de sensation mais là encore aucun risque car tout ces poissons n’ont pas de dents... (remarque s’ils en avaient je sens bien qu’il y aura nettement moins de plongeurs).

Il est difficile d’expliquer concrètement ce que l’on ressent au contact d’une raie, mais il est en revanche assez facile de mettre un mot sur la vision d’un requin: frayeur.
Nous avons donc aperçu un requin pointe noire (espèce inoffensive pour l’homme à condition de ne pas l'appâter), de très près.
C’est impressionnant et d’une puissance affolante.
On a la véritable impression de se sentir ridiculement faible face à cet animal.
De plus dans l’eau les sensations sont chamboulées. L’homme n’est pas fait pour nager et cela se ressent fortement. Nous n’entendons pas, nous n’avons aucune perception des mouvements ni aucune sensations dans l’espace. Autrement dit un requin peut se trouver derrière vous sans que vous ne le sentiez ni ne l’entendiez. Je comprend un peu mieux la fascination de certain pour les océans, le monde du silence.

Après avoir quitté notre requin (sans se faire trop prier d’autant que nous étions littéralement seul au beau milieu du lagon) nous regagnons la sécurité de notre kayak et nous partons pour une traversé d’une centaine de mètre en direction du motu ouest.
Le Pacifique nous donne du fil à retordre et nous arrivons enfin sur la plage déserte de l’îlot. Pour ceux qui ont vu le film “Seul au monde” avec Tom Hanks, sachez que c’est à peu près pareil, sans le crash d’avion cependant (ce qui n’est pas plus mal et beaucoup moins risqué ! Quel casse-cou ce Tom, faut toujours qu’il en rajoute !).

Une plage de sable très blanc, une eau transparente et à température ambiante, une forêt de tamaris tropicaux (je dis sûrement n’importe quoi, désolé pour les botanistes), de cocotiers et autres senteurs exotiques et luxuriantes et en prime la vue en gros plan sur les montagnes de Moorea.
Le petit détail complètement incroyable: nous sommes seul dans ce décor. TOUT SEUL !
Comme Tom Hanks je vous dit !
Personne en vue, la plage doit faire deux cents mètres de long et elle est vide, parfaitement déserte.
Tout ça est à nous, c’est notre île, c’est paradisiaque.
L’heure tourne cependant et nous rappel que nous payons la location du kayak, il nous faut repartir, même si c’est à contre-coeur.

Aller, il faut parfois savoir se taire.
Si vous n’êtes pas déjà dans l’avion il est temps d’appeler le taxi pour l’aéroport car inutile de préciser que c’est une expérience à vivre !

On vous attend...

Quasi expat’

Cerise sur le gâteau, cheveux dans la soupe, clou du spectacle, belle répartie aux rabats-joie, en bref j’ai dores et déjà réussi mon expatriation.
La dernière étape cruellement manquante restait de trouver un job et c’est fait.
Doublement fait même puisque pas moins de deux employeurs me courent après (oui la j’en rajoute).

Pour l’instant il ne s’agit que de propositions d’emplois de vendeurs en boutiques, pas vraiment des postes excitants donc mais pas non plus des travaux (trop) épuisants !
J’en ai accepté un, pour voir un peu de quoi il en retourne.
L'intérêt évident est que le magasin, du mobilier de luxe pour la clientèle américaine, se situe tout proche de notre chez nous, a.k.a pas trop de stress pour y aller.
De plus on me propose un contrat à temps partiel... No problem !
Cela signifie moins de sous, certes, mais aussi plus de temps: pour écrire, profiter du soleil et prendre la vie comme elle vient. Un beau programme n’est-ce pas ?

Bien entendu cela n’a rien à voir avec aucun de mes projets personnels et ces propositions restent donc du provisoire.

Dans l’autre camp, celui du long-terme, qui fait nettement plus rêver, se trouve un entretient d’embauche décroché dans un hôtel de luxe de Tahiti.
Le rendez-vous avec la directrice des ressources humaine herself est pris pour le début de semaine prochaine.
Je croise les doigts (et Ju aussi) pour qu’il s’agisse d’un poste payé 4.000 euros par mois pour trois heures de travail quotidien (et si possible des week-end de quatre jours et un bureau qui donne sur la plage)...
Quoi ?! Oh c’est bon hein, un peu d’espoir... :)
(Mais sinon un boulot juste “normal” fera également l’affaire).

Wait and see.

Nana

Roulotte’ time !

Ce soir on va se régaler aux roulottes, ces restaurants mobiles qui s’installent sur le front de mer de Papeete tout les soirs.
J’en profite donc pour vous parler de la gastronomie tahitienne en quelques mots, puis j’y reviendrai plus longuement prochainement.

A Tahiti les plaisirs de la table ne sont pas un vain mot, les locaux aiment manger et cela se voit (avec même quelques petits problèmes d’obésité sur le territoire) !
Le repas est autant un moment de bonheur gustatif qu’une occasion de se retrouver et de partager.

La Polynésie est gâtée en matière culinaire. Les produits sont très frais, délicieux et offert en abondance par la nature et non par les supermarchés.
Le surgelé n’a pas trop la côte en Polynésie et encore beaucoup de tahitien préfèrent aller pêcher un poisson dans le lagon en rentrant du travail plutôt que d’acheter une conserve toute prête au magasin du coin (même si cela se perd...).
Enfin en Polynésie on mange très “bio”, grâce à une tradition agricole qui refuse les pesticides et autres OGM.

Le véritable repas traditionnel est le ma’a tahiti. Les ingrédients du menu sont cuit à l’étouffé dans un four, enveloppé de feuilles de bananier puis dégustés comme il se doit avec les doigts et pas autrement.

Le plat inévitable de la Polynésie est le poisson cru au lait de coco (dit à la tahitienne). Le poisson est “cuit” dans le jus de citron avec d’être arrosé par le jus du fruit de l’arbre de vie: la noix de coco.
C’est un plat délicieux (bien que rapidement écoeurant si le lait de coco est trop abondant). Absolument tout les restaurants de Tahiti en propose, du snack au restaurant de luxe.

Les fruits tropicaux sont bien entendu l’autre composant indissociable de la gastronomie polynésienne. Il suffit parfois de se baisser pour ramasser une grande quantité de fruit, et même au coeur de Papeete vous pourrez rentrer chez vous avec plusieurs noix de coco dans les mains.
Goyave, papaye, bananes, ananas etc... le climat des îles est idéal à toute ces cultures et garanti l’abondance.

Outre la cuisine polynésienne, Tahiti est le lieux idéal pour goûter aux cuisines françaises et surtout chinoise.
Si les français n’ont pas marqué réellement les habitudes alimentaires des tahitiens (si ce n’est que l’on mange du pain, de la viande, et des plats européens comme les pâtes et pizzas), la communauté chinoise, installée depuis très longtemps sur l’île à imposé avec elle sa gastronomie.
A Papeete vous aurez donc l’occasion de déguster par exemple l’un des plats les plus courants de Chine, le chao men, un mélange (vraiment délicieux) de nouille, de porc (boeuf ou poulet éventuellement) et de légumes.

Tout ça pour conclure qu’en Polynésie française, on mange vraiment bien... Miam !

A bientôt.

En coulisses

introduction:
Nous avons aujourd’hui réservé deux billets pour le ferry en direction de Moorea ou nous allons dimanche. La personne qui nous a servi résumait à elle seule l’exact opposé d’un bon travail. Accueil inexistant, qualité de service désastreuse et prétention absolue vis-à-vis des touristes.
Je vous donne sur ce blog nos impressions honnêtes sur Tahiti et la Polynésie, qui pour l’instant nous enchante (sur certain point du moins), mais je ne travail pas pour autant auprès du comité du tourisme tahitien et je vais vous déballer ce que je pense de l’envers du décor au paradis.

Il faudra en passer par là de temps en temps car Tahiti, nous le découvrons chaque jour un peu plus, est un paradis perdu.
La beauté du cadre naturelle dissimule parfois difficilement les maux de la société.

Comment ce joyaux émeraude posé sur des eaux de jade a-t-il rencontré sur sa route, pourtant si éloignée de tout, les problèmes de notre époque ?
Je n’ai pas la réponse à cette interrogation et à vrai dire je ne la cherche pas.

La pauvreté, les ravages de l’alcool, les trafics de drogues et la corruption, voilà qui devrait faire réfléchir les tahitiens sur leur prétendu éden.
Car selon moi, mais c’est un avis personnel, Tahiti et la Polynésie française marche aujourd’hui sur un fil, et le précipice de chaque côté est immense.
Je ne suis pas à Tahiti en tant que métropolitain mais en tant que français tout simplement, et si l’on veut en tant que citoyen du monde.
Je suis ouvert et particulièrement ravis que Tahiti soit une île française et je considère chaque polynésien comme un français à part entière, comme s’il venait de Lille ou de Toulouse.
Toutefois pour être clair, si Tahiti était une dépendance du Burkina Faso je m’en foutrait littéralement.
Qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement que pour moi seule la culture et la nature importe, le pays n’appartient pas à ses habitants. Je réfute toute idée de localisme (à ne pas confondre avec la fierté de la nationalité) et si un jour il me prend l’envie d’habiter à Acapulco comme une envie de pisser je tenterai l’expérience.
Le mélange est un fabuleux vecteur de développement et j’y crois dur comme fer, c’est à la rencontre des autres, aussi bien chez soi que chez eux, que nous évoluons.

Pour en revenir à Tahiti, les fait sont vite posés, un petit pays paradisiaque, largement aidé par un pays riche, disposant d’une autonomie tout de même importante et dont la culture et les traditions sont mise en valeur (même si c’est sommes toute assez récent il faut le reconnaître).
Ce que je veux dire: mince ! mais pourquoi la Polynésie veut-elle devenir indépendante ?

Cela reviendrai à se suicider et à couler prématurément dans l’océan Pacifique.
L’exemple des îles Vanuatu n’est il pas assez récent ? Cette poignée d’îles proches de la Nouvelle-Calédonie à pris son envol un beau jour en tant que pays indépendant. Le lendemain ou presque son niveau de vie à chuté comme un poids mort lancé du sommet de la Tour Eiffel. Aujourd’hui les Vanuatu se noie dans une misère noire. C’est sur que c’est un exemple à suivre ! Non ? ...

Soyons clair, les volontés indépendantiste sont toujours minoritaires sur le territoire de la Polynésie, mais bien que personne ne semble l’avoir voulu il se trouve qu’un observateur comme moi ne peut nier l’évidence: aujourd’hui le président de la Polynésie est un indépendantiste invétéré qui propose ouvertement de destituer le français comme langue officielle à l’assemblée (étonnant...).

Personnellement je ne fais qu’observer je le répète, je ne juge pas (trop).
Simplement si je réfléchis avec ma petite personne comme centre du monde et en imaginant que je sois tahitien, je ne vois pas pourquoi j’irai refuser de vivre une vie calme, paisible, relativement confortable, dans un cadre magnifique et avec des institutions de qualités simplement pour dire “cette terre est à moi”.

Ce qui est aberrant c’est que la contestation est à sens unique (un peu comme le cas de la Corse, et je sais de quoi je parle): si demain Tahiti devenait indépendante PPDA en ferait sûrement une petite chronique entre le résultat de PSG - Lens et l’invention par un fermier auvergnat d’un siège chauffant pour tracteurs.
Autrement dit, tout le monde s’en fout et c’est bien normal, c’est l’autre bout du monde faut-il le rappeler.
Avant de mettre un pied sur le fenua je n’avais pour ainsi dire jamais vu d’image de Tahiti dans les médias français et je n’étais absolument pas informé de l’actualité du territoire.
A vrai dire, en toute honnêteté, moi aussi je m’en moquait royalement et je n’envisageait même pas qu’il y ai autant d’habitants sur cette petite île loin de tout.
Cruel ? Non, réaliste... C’est l’anti discours des politiques, qu’ils soient polynésiens ou français.
Arrêtez l’hypocrisie vous aller nous faire un bien fou !
Faites nous une Polynésie heureuse plutôt qu’indépendante. Merci.