Un long, looooong voyage
Je vous raconte dans une trilogie passionnante (oui je suis assez peu modeste quand j’écris) le voyage qui m’a amené jusqu’à Tahiti. C’était il y a une poignée de jours à peine, on peut donc dire que c’est presque du direct (bon ok ! disons un léger différé).
Voilà, je suis désormais officiellement membre du club de ceux qui ont vécu un vrai périple pour faire le tour du monde.
J’en rajoute un peu, mais à peine croyez le bien.
36h ! Oui, 36, pas une de moins. Et encore je suis relativement gentil car je ne compte pas les trajets pré- et post-aéroports.
S’ils savaient comme c’est long je crois que tout les nouveaux mariés en lune de miel à Tahiti échangeraient bien vite leur billet pour les Baléares.
C’est donc un énorme voyage qu’il faut endurer pour se rendre en polynésie française.
On le sait tous mais c’est vrai qu’il est toujours étonnant de passer de l’imaginaire à la réalité.
Alors, comment ça se passe un voyage de 36h vers Papeete ?
Tout d’abord, il y a les deux morceaux de choix, les vols pour traverser les deux plus grand océans de notre planète, l’Atlantique en premier lieu puis le Pacifique.
Ensuite il y a les dommages collatéraux, à savoir le temps passé dans les aéroports: Roissy Charles de Gaulle, Los Angeles International puis Tahiti Faa’a.
Le tout est entrecoupé de siestes, d’aller-retour vers les toilettes de l’avion (surtout pour se dégourdir les jambes), de films, de paysages insensés, de films encore, etc... On n’en voit pas le bout et pourtant l'excitation du voyage est intacte du début à la fin. C’est la magie de ce grand bonheur que constitue la découverte de notre monde.
Au cours du voyage on se prend facilement pour un VIP qui prendrait l’avion comme d’autre prennent le métro.
Un coup d’oeil aux montagnes enneigées du Groenland, un aperçu du parc de Yellowstone aux USA lors d’un passage aux toilettes, un petit coucou aux îles Marquises entre deux plateau repas. Un vrai bouquin dont vous êtes le héros signé Yann-Arthus Bertrand.
Bon ! J’y suis. L’arrivée y est magique. C’est presque un conte de fée.
On la fantasme tellement que l’on y croit à peine lorsqu’elle surgit de nul part dans le bleue profond du Pacifique sud. Tahiti, l’île dont le nom est évocateur de paradis.
Ainsi elle existe vraiment, de mon lointain et froid pays j’ai toujours cru qu’il s’agissait d’une blague pour nous faire croire que la grisaille et les feuilles qui tombent en automne ne sont pas une fatalité.
Mais non. C’était bel et bien une île perdue quelque part dans un immense océan.
Comment un navigateur à bien pu tomber dessus par le plus grand des hasards pour la découvrir, cela m’échappe totalement. Moi je n’ai pas eu trop de mal à la trouver, bien aidé il est vrai par le pilote de mon airbus d’Air France.
Je suis arrivé de nuit, alors j’ai pu prendre le pouls de l’île et de la ville de Papeete la nuit.
Il y a donc pas mal de monde ici et même une sorte de petite autoroute avec plein de voitures qui roulent dessus. C’est fou ça ! Une autoroute à Tahiti. Et d’un coup d’un seul tout mes préjugés et les clichés en lesquels je croyait tombent à l’eau. Tout au moins jusqu’à ce que l’avion ai atterrit et que j’en sorte...
Un parfum de tiare
“Aéroport de Tahiti Faa’a, bienvenue en Polynésie Française”. La même annonce en anglais puis en tahitien (langue à laquelle il est parfaitement impossible de comprendre quoi que se soit). Puis les moteurs s’arrêtent et les portes s’ouvrent.
En sortant de l’avion, c’est le choc. L’air tropical chaud et humide vous enveloppe immédiatement, les senteurs de fleurs exotiques vous saisissent littéralement.
C’est d’un dépaysement absolu.
Décrire la sensation que l’on ressent en foulant le sol tahitien pour la première fois est assez délicat.
C’est je pense une expérience propre à chacun.
Pour ma part ce fût un sentiment assez génial, mais cela n’engage que moi.
Retrouvailles et découvertes
J’ai retrouvé Ju à l’aéroport. C’était le grand moment du voyage et c’était merveilleux.
Et de se dire que nous l’avions fait, ce grand saut pour poser nos valises dans un endroit inconnu et si possible très lointain (je crois que sur ces deux plans c’est très réussi), nous a rempli de fierté.
Petite surprise de bienvenue. Ju, avec sa légendaire bonne étoile (la mienne brille très fort c’est évident mais je crois que la sienne c’est carrément l’étoile du berger), venait de gagner le gros lot d’un concours organisé par la sécurité routière polynésienne.
Oui je sais, c’est incroyable dit comme ça.
Le gros lot en question c’était une console Wii, la nouvelle console de jeux de Nintendo. C’est une console vachement amusante et surtout vachement chère en Polynésie.
Nous avons ensuite pris un taxi, très cher lui aussi (mais un peu moins que la Wii), pour gagner notre appartement.
Je n’avais pas vu grand chose de Papeete lors du trajet car il faisait nuit noire (arrivée à 5h du matin oblige).
Arrivée à l’appartement et découverte de notre quartier.
Nous sommes en plein centre-ville de Papeete, face à la mer et aux ferries qui font la liaison vers Moorea.
Notre rue n’est pas vraiment idyllique, c’est un peu béton et sans mentir ce ni magnifique ni très accueillant mais en venant de métropole on a pas trop de mal à trouver ça féerique quand même !
Notre petit chez nous est très agréable. C’est foutu n’importe comment mais disons que l’on y trouve certains avantages.
Le principal c’est que nous ne le payons pas (l’école de danse qui emploie Ju règle à notre place), le secondaire c’est que notre chambre est extrêmement douillette et dispose d’une baie vitrée offrant une vue sur tout le centre-ville et sur l’île de Moorea, face à Tahiti.
Autrement dit, nous n’avons pas à nous plaindre.
C’est même évident que nous sommes de gros veinards mais je n’osais pas le dire.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire