lundi 24 septembre 2007

Article pratique - Episode 1

Impossible de poser de bonnes bases pour ce blog sans dédier au minimum une partie des articles que j’y écris aux détails du quotidien de la vie en Polynésie Française et aux aspects généraux de la région.
C’est ou la Polynésie Française ? c’est quoi ? c’est comment ? y’a qui là-bas ? et y’a internet ? et y’a des hamburgers ? et des camions ? c’est vrai qu’il y fait toujours beau ? et le sable il est tout blanc ? y’a des requins ? ils savent lire (les gens pas les requins) ? ils ont des chemises à fleurs (même remarque) ? des ukulélé (...) ? j’ai vu dans une pub qu’à Tahiti on se lave quand il pleut, c’est vrai ?
Autant de questions d’une importance capitale dont les réponses vont sans doutes changer la face du monde à jamais... (pour être plus réaliste, lorsque vous verrez ces billets “article pratique” vous lirez grosso modo le Lonely Planet Tahiti, en moins bien écrit et bourré d’inexactitudes, c’est alléchant non ?).

Aujourd’hui, un peu de géographie !

Ce n’est pas le plus marrant mais il faut bien en passer par là pour ne pas mourir idiot... (notez que cette remarque ne vaut pas pour ceux qui feront une crise cardiaque avant d’avoir fini la lecture de cet article, au moins ils auront essayé de se cultiver).

La Polynésie Française c’est pas la porte à côté sur le périphérique.
C’est même à 18.000 kilomètres de la France et c’est donc de l’autre côté de la terre.
Aller plus loin, c’est déjà revenir (ça fait un peu film américain comme formule).

Ce “Pays” d’outre-mer (aller on arrête de parler de territoire car ça n’en est pas un) est composé d’îles, 118 petits cailloux pour être précis, répartis un peu n’importe comment dans l’immensité de l’océan Pacifique.
Le tout se situe dans l’hémisphère sud en zone tropicale.

Ces 118 îles, qui n’ont toujours été qu’un immense rien du tout sur nos planisphères à l’école (au vu de l’échelle en général Tahiti et la Polynésie n’ont même pas droit à un petit point sur la plupart des cartes), représente en réalité une surface géographique équivalente à celle de l’Europe. Et ouais ! Là, on rigole plus !

Paradoxe de ce pays, les surfaces émergés ne sont que de 4.000 kilomètres carrés. C’est tout petit !
Pour couronner le tout, l’île de Tahiti représente à elle seule le tiers de cette surface.
Pour re-couronner le tout, la polynésie française est à au moins 5.000 kilomètres d’une autre terre habitée (l’état américain d’Hawaii) et pour re-re-couronner le tout les îles entres elles sont également très éloignées (de Papeete, les Marquises sont loin tout là-bas (c’est précis) et Bora Bora est à 2h de vol).

Cette immensité et cet isolement que l’on ressent vraiment sur place donne presque le tournis.

La polynésie française n’est pas un archipel d’îles mais plusieurs archipels.
Cinq pour être exact, dont les différences sont à peu près identique qu’entre les forêts suédoises et le désert marocain.

Le plus important, tant au point de vue superficie, que tourisme et population, c’est l’archipel de la Société. Ce célèbre archipel abrite entre autre deux noms et non des moindres, Tahiti et Bora Bora.
Au sud se trouve l’archipel des Australes, que personnes ne visite (sûrement à tord) pour une raison assez compréhensible: à cette latitude il peut faire froid, donc après 40h de voyage être obligé d’enfiler un pull sous les tropiques c’est pas vraiment très exotique !
Au nord et à l’est de Tahiti se trouve les deux archipels des Tuamotu et des Gambiers.
Les Tuamotu se sont plein d’immenses atolls (voir un peu après pour plus de détails) plantés de cocotiers et ou l’eau oscille entre l’émeraude et le turquoise (c’est pas moche quoi !). Les Gambiers... c’est un peu le bout du monde. Trois petites îles, 1.200 habitants et 10.000 kilomètres à faire pour trouver des voisins.
Enfin tout au nord, posé sur l’équateur se trouve l’archipel des Marquises. On le connaît bien pour ses chevaux sauvages qui y gambadent nez au vent mais les Marquises reste une terra presque incognita. Très peu peuplé, très sauvage, difficile à visiter, l’archipel à envoûté nombre de ses visiteurs, dont le peintre Paul Gauguin.
Les Marquises se trouve dans une région équatoriale, il y règne donc un climat encore plus humide et chaud qu’à Tahiti (autant dire qu’on vit à poil là-bas !).

Les archipels de la polynésie française se compose de deux types d’îles qui varie du tout au tout.
Les premières sont les îles hautes. Il s’agit de volcans éteints qui s’affaisse peu à peu dans l’océan. Au fur et à mesure de leur érosion il diminue en taille et un lagon se créer tout autour d’eux. Au sein de ce lagon des morceau de terre peuvent rester émergés, on les appels les motu, se sont des petits îlots très apprécié des touristes pour leur beauté.
La taille d’une île haute est ainsi proportionnelle à son âge. Les plus grande sont les plus jeunes et par corrélation on devine que Tahiti est la petite dernière des îles polynésiennes. Bora Bora avec son immense lagon est en revanche l’une des plus âgées.

A l'opposé des îles hautes il y a les atolls.
C’est très simple: un atoll c’est une île haute qui à fini sa disparition sous l’océan.
Ne reste plus dès lors qu’une ceinture récifale sur lequel se trouve des motu (souvent d’une largeur inférieure à un kilomètre) qui encerclent un immense lagon souvent très poissonneux.
Les atolls sont parfaitement plat et disparaisse à leur tour pour ne laisser qu’un “guyot”, autrement dit pas grand chose au milieu du Pacifique.

Les plus logiques d’entre vous auront remarqué l’évidence: toutes les îles de la polynésie française sont vouées à être engloutie par l’océan.

Inutile de dire que le méthane des gaz de nos vaches laitières et le CO2 de la Peugeot du voisin nous auront achevé depuis longtemps lorsque la dernière île finira sa vie (Tahiti donc...) mais ainsi va le cycle cruel des éléments et de l’existence, largement aidé de nos jours par la pollution et les cicatrices de l’homme sur terre.

Si j’étais ministre du tourisme en polynésie je prônerai le slogan touristique suivant:
“venez nous voir avant qu’on ne soit plus là !”.
En l’écrivant je m'aperçois que ce qui m’attriste le plus au fond c’est que finalement ce ne soit pas uniquement de l’ironie...

Nana araua’e

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