lundi 24 septembre 2007

Comment dit-on ? Papeetiens ? Papeetois ? Papeeteux ? J’en sais rien !

Au jour le jour à Papeete, par ou commencer ?
Difficile en effet de décrypter, détaillé et reproduire par des mots le quotidien d’un lieu.

Je me lance, mais c’est bien parceque c’est vous !
Tout d’abord, Papeete c’est la France. D’ailleurs pour extrapoler, la Polynésie Française c’est la France. En plus il faudrait être sacrement pas malin pour ne pas le deviner car c’est précisé dans le nom.
Si je vous dis ça c’est pour vous affirmer que cela se ressent... fortement.

On a ici des manières françaises, des gimmicks gauloises et des habitudes bien franchouillardes. En même temps la culture polynésienne (mao’hi) reste très vivace et surtout très ancrée dans la vie de tout les jours. Le constat flagrant à Tahiti c’est que sur cette île du bout du monde le phénomène d’acculturation à réussi.
C’est incroyable car pas loin de chez moi en région parisienne, dans la cité HLM des provinces françaises, il a lamentablement échoué, cherchez l’erreur.

Les raisons de cette réussite sont multiples et inscrites dans l’histoire.

Petit cours d’histoire improvisé:
Tahiti et la Polynésie à toujours été une région très riche. La vanille, le coprah, la pêche, et plus récemment la perliculture et le tourisme ont toujours permis aux populations locales de vivre convenablement. La France à fait faire un bond en avant (un trop grand saut ?) à ces petits bout de terre dans le Pacifique mais le fait est que la population polynésienne était légèrement plus importante avant que ce territoire ne devienne français.
Jusqu’à récemment les locaux n’ont jamais ressenti de pression de la part de la France.
Dernière raison et non des moindres, les autochtones en sont de véritables. Point d’esclavages ni d’immigration forcée en Polynésie, les polynésiens vivent sur leurs terres depuis des siècles et entretiennent des rapports très proche avec leur environnement.

Résultat, tout le monde à Papeete aime le steak frittes français et le mahi-mahi tahitien.

En vivant ça de l’intérieur ce qui m’apparaît le plus étrange c’est que l’on entende jamais parler de Tahiti et de la Polynésie en métropole. Ce territoire est pourtant plus français qu’autre chose (et j’ai même envie de dire, plus français que certain coin de France).

Il est vrai cependant qu’il existe ici à Papeete des différences de comportements et de quotidien avec la France.
Celui dont je voudrai vous parler en premier lieu c’est le tutoiement.

“tutoiement”: qui consiste à s’adresser à une personne en lui disant “tu”.
En Polynésie le vouvoiement n’a pas lieu d’être.
Cela semble un peu insignifiant présenté comme cela mais ça change radicalement les rapports humains.

C’est vraiment déstabilisant croyez le.
Votre banquier vous tutoie, votre facteur aussi et dans les services administratifs de même. Partout, tout le temps, tout le monde.

Au début on cherche un peu à savoir si on ne connaît pas cette personne qui semble nous prendre pour un ami de longue date, et puis rapidement on en vient à deux conclusions: soit je suis amnésique et je ne reconnais plus aucun des mes potes, soit c’est une pratique courante.

C’est bête comme chou (j’adore cette expression !) mais il faut être honnête, ça fait beaucoup de bien et finalement ça détend l’atmosphère.
Moi quand mon banquier me dit “tu veux une carte bleue avec ton compte ?”, je trouve ça tout simple et énorme à la fois.

Nana.
(au revoir ; à prononcer “nanaaaaa”).

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