vendredi 28 septembre 2007

Article pratique: Episode 3

Le tahitien: reo ma’ohi
Vous le savez certainement, à Tahiti le français n’a rien d’une langue naturelle.
Son usage a été imposé par les gros sabot de la république depuis que la France à décidé un beau jour que finalement ça serait pas mal d’avoir des plages tropicales à la maison.
Voilà donc la polynésie qui devient française.
Par la même occasion et pour simplifier les réservations dans les hôtels et la lecture du menu des restaurants, la France à également mis en place toute une politique visant à apprendre le français à tout les locaux.
Quitte à interdire l’usage de toute autre langue.

Ainsi à Tahiti les polynésiens parlent le tahitien.
Aujourd’hui c’est une langue très vivante mais qui demande une effort de transmission du fait de l’interdiction qui à privé plus d’une génération de sa langue natale.
Pour l’aspect théorique c’est une langue qui ne ressemble à rien de connu.
Dans la pratique c’est complètement incompréhensible et un tahitien pourrait raconter n’importe quoi sur votre compte que vous n’en saisiriez pas une seule idée.
C’est une langue avant tout orale, on l’écrit donc comme on la prononce et autant vous le dire, la prononciation du tahitien n’a rien d’un jeu d’enfant. Des sons uniques (comme la très particulière pause avec la glotte, c’est éminemment complexe et difficilement explicable) sont distillés un peu partout dans les phrases et l’alphabet comprend 5 voyelles pour seulement 9 consonnes.
Pour vous donner une bonne idée, entendre du tahitien c’est comme entendre du japonais (les rythmes se ressemblent d’ailleurs), on y comprend rien et on a l’étonnante impression que le même mot est répété tout le temps.

Le tahitien n’a rien d’un créole ou autre langue d’inspiration, c’est un langage historique qui à d’ailleurs prêté de nombreux mots à des langues plus récentes comme... l’anglais.
Un bon exemple, le mot fepuare en tahitien à donné february en anglais qui signifie février.

Toutefois si le tahitien est difficilement abordable pour un non-polynésien, à Tahiti le français emploi de nombreux mots issue de la langue tahitienne au quotidien.
Certain sont très connu de par le monde, citons vahine (femme) ou encore motu (île ou îlot).
A Tahiti même nous employons fréquemment le mot fenua (terre ou pays) pour désigner la polynésie, mutoï pour désigner la police, kaina pour désigner les locaux, popa’a (littéralement “grillé”) pour désigner les français, ia orana pour dire bonjour, fiu pour dire un peu tout est n’importe quoi mais surtout pour signifier la lassitude, et bien entendu le classique nana pour dire au revoir. Ici personne ne se dit “au revoir” (excepté les français de métropole entre eux) et nana est la règle.

Quant à moi j’ai repéré dans une boutique le livre “Parler tahitien en 24 leçons”. C’est un bon début. En l’apprenant par coeur et combiné aux heures de formation du centre culturel de Papeete je pense que d’ici huit mois je pourrai m’aventurer à demander l’heure.

Ciao. (<-- c’est de l’italien, admirez le blog multilingue)

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