vendredi 28 septembre 2007

On s’habitue... vite !

Cela fait maintenant plus d’une semaine que je vis à Papeete ou j’ai rejoint Ju, la tête en bas et les pieds dans les fougères géantes et autres palmiers nains.
Aussi voici la suite de mes constats tahitiens.

Premier constat:
Etre de l’autre côté de la terre finalement ça ne change pas grand chose à certain fait bien établi: le ciel est bleu, la nuit est sombre, et même si on ne les appréhende pas vraiment de la même façon les journée font 24 heures ici aussi.
Les gens travaillent, ils s’amusent, parfois ils se tapent sur la gueule, parfois ils font manifestement exprès de ne pas être très malin, d’autres fois ils sont d’une gentillesse fabuleuse et deviennent des interlocuteurs passionnants.
Les voitures roulent sur les routes, les piétons marchent sur les trottoirs.
Les marchands vendent leur produits et les acheteurs ne sont jamais content.
L’argent est le nerf de la guerre et ici aussi: business is business.
On achète son journal le matin, on petit-déjeune avec une tasse de café, des corn-flakes et un jus de fruit, on dit bonjour aux voisins et on peste lorsque la semaine recommence.

Non, pour être honnête, le quotidien de ce bout du monde ci qu’est la polynésie française n’a pas grand chose de très différent avec la routine de notre lointaine France.
A une exception majeure près: ici chaque jour est empreint d’un exotisme et d’une nonchalance qui rend heureux...

Deuxième constat:
La polynésie à des problèmes et souffrent de beaucoup plus de maux que l’on ne peut en imaginer sur ces quelques cailloux proche du paradis.

Ainsi pour la plupart des îles polynésiennes l’eau courante n’est qu’un rêve lointain.
Ne serait-ce que sur l’île de Tahiti seule l’agglomération de Papeete dispose de l’eau potable au robinet. Imaginez à l’échelle française si Lyon ou Marseille ne disposaient pas d’un tel confort...

La pollution est également une réalité. Bora Bora, la perle du pacifique, mythe touristique par excellence, cache la triste vérité d’une décharge à ciel ouvert en bordure de lagon. La ville de Papeete souffre des gaz à effet de serre. Par endroit le corail meurt à petit feu et certaine plage sont impropre à la baignade en polynésie du fait de produits polluants déversés dans les eaux sublimes du Pacifique.

Une certaine pauvreté et un plébiscite de la société de consommation entraîne des dérives qui deviennent de vrai problèmes.
Parmi ceux-ci, l’achat à crédit. Plus particulièrement l’acquisition de voiture à crédit. Calqué sur l’image américaine, la polynésie circule en voiture. Les transports en communs, plus proches du taxi-brousse que d’un véritable service, et ce malgré leur côté pittoresque, renforce ce besoin de véhicule. De ce fait certain polynésien, bien que matériellement pauvre, n’hésite pas à contracter de gros crédits pour s’offrir un pick-up flambant neuf. Cela conduit à quelques scènes très étonnante, comme ces personnes qui passe leur temps dans des voitures extrêmement cher sans aller nul part pour la simple et bonne raison qu’ils n’ont parfois pas même d’habitation !

Troisième constat:
La vie est certes chères ici mais pas de quoi gesticuler dans tout les sens pour nous avertir que quiconque tente de s’installer sur le fenua fini ruiné et vaincu par la consommation.
Non, c’est sur qu’il faut faire attention à ses dépenses mais inutiles de dire qu’il existe ici aussi, et comme partout, d’excellent bon plan. Le premier d’entre eux, dont nous abusons, se sont les roulottes.
Une roulottes c’est grosso modo une baraque à frite amélioré.
Il existe au coeur de Papeete, sur le front de mer récemment réhabilité, une superbe place bordée de cocotiers et embellie de fontaines, la place Vaiate.
Sur cette place, chaque soir, une dizaine de drôles de camion à pizza viennent s’y installer et déploie des tables tout autour. Chaque roulotte dispose de son propre menu et il s’agit en réalité de véritables restaurants en plein air. C’est plus que sympathique, la nourriture est toujours excellente (bien que simple), il y en a pour tout les goûts, de la pizza au steak fritte en passant par des plats plus raffinés, et surtout, oui surtout, les prix sont imbattables. 1000 francs le steak au roquefort et sa tonne de riz, un plat succulent et abondant pour moins de 9€. Autant le dire clairement, ce genre de bonne affaire est bien dure à trouver à Paris...

Quatrième constat:
Tahiti c’est trop bon ! Ok ?

Nana à tous.

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